Le dernier rapport USDA, paru mardi soir, a révisé de près d'un tiers les stocks européens de fin de campagne à 13,35 millions de tonnes (Mt) et, plus largement les stocks mondiaux à 295 Mt, un chiffre qui pourrait s'accentuer à l'issue de la prochaine campagne.
L'USDA prévoit en effet des stocks qui grimperaient à 310 Mt en fin de campagne 2020/2021, ce qui constituerait un record selon Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, même s'il s'agit d'un horizon encore très lointain.
En France, même tendance, quoique moins accentuée : à l'issue de son conseil spécialisé grandes cultures réuni mercredi matin, FranceAgriMer a révisé à la hausse son estimation de stocks de fin de campagne à 2,86 Mt, contre 2,61 le mois dernier. Une hausse provoquée notamment, comme celle des stocks mondiaux, par une baisse de l'utilisation du blé en aliment du bétail.
La récolte hexagonale à venir s'annonce toutefois nettement moins belle que celle de la campagne sortante, une donnée à surveiller dans les semaines qui viennent.
Le service statistique du ministère de l'agriculture, Agreste, a maintenu cette semaine sa prévision d'un recul de 7,5 % des surfaces de blé tendre par rapport à 2019, en raison des trombes d'eau tombées à l'automne dans l'ouest de la France.
Agreste prévoit par ailleurs une hausse des surfaces d'orge de 3,9 % et une hausse des surfaces de maïs de 10,5 % par rapport à 2019.
Vers 12h15 (10h15 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 75 centimes sur l'échéance de septembre, à 185,75 euros et d'1 euro sur l'échéance de décembre, à 187,25 euros, pour un peu moins de 8 000 lots échangés.
La tonne de maïs, pour sa part, reculait de 25 centimes sur l'échéance de juin, à 164,25 euros et de 50 centimes sur celle d'août, à 167 euros, pour un peu plus de 250 lots échangés.