Les perspectives de production de blé continuent de se réduire en Russie

Les récoltes progressent à bon rythme dans l'hémisphère Nord. (©@BertrandChevali)
Les récoltes progressent à bon rythme dans l'hémisphère Nord. (©@BertrandChevali)
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L a production de blé russe n'en finit plus d'être revue à la baisse. Nouvelle semaine semble rimer avec nouvelle coupe de production pour les analystes.

Le cabinet  Ikar a de nouveau abaissé de 1,5 Mt ses attentes pour la récolte russe, à 76,5 Mt, s'alignant sur les nouvelles prévisions du ministère américain de l'agriculture (USDA).  SovEcon, l'un des principaux cabinets de conseil en agriculture de Russie, a lui aussi déclaré réduire ses prévisions, à 79,7 Mt contre 80,8 Mt précédemment, en raison des faibles rendements dans les régions du Sud de la Russie.

La semaine dernière déjà, les analystes avaient réduit leurs perspectives : SovEcon annonçait une production à 80,8 Mt contre 82,7 Mt estimé plus tôt, et Ikar diminuait une première fois de 1,5 Mt sa prévision, à 78 Mt.

En fin de semaine, outre le fait de réduire les productions aux États-Unis (- 1,5 Mt) et en Europe (- 1,5 Mt), l'USDA avait également révisé en baisse de 500 000 t la production russe dans son rapport mensuel, à 76,5 Mt. « On s'attendait à cette baisse dans l'Union européenne et aux États-Unis, mais peut-être pas en Russie », avait déclaré à l’AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage, pour qui le ministère américain semble vouloir « se rapprocher du ministère russe, qui paraît très conservateur dans les chiffres ».

Pour Andrey Sizov, directeur général de SovEcon, « l’hypothèse selon laquelle la superficie de blé russe est sous-estimée par tout le monde se confirme. Le ministère de l’agriculture a augmenté sa superficie de blé de 28,8 Mha à 29,1 Mha. Ce qui n'est d’ailleurs toujours pas le chiffre final. » Pour l'analyste, la zone sous-estimée pourrait conduire à une augmentation de l'ordre de 2 Mt dans le prochain rapport américain lorsqu'elle sera entièrement reflétée.

Côté météo, rien de bien réjouissant pour les agriculteurs russes. Les températures s'annoncent supérieures aux normales de saison au cours des sept prochains jours dans les principales régions productrices de blé de printemps du pays. Andrey Sizov souligne également « un manque substantiel d'humidité en Sibérie et en Oural. » Il justifie d'ailleurs en partie la récente dégradation des prévisions de récolte réalisée par SovEcon par la détérioration des conditions météorologiques pour les cultures de printemps. 

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