Les cours du blé avaient reculé de 3 euros lundi, sous l'effet de l'envolée de parité euro/dollar (autour de 1,17 dollar), qui mine la compétitivité des blés français à l'international, mais aussi d'une offre russe en céréales attendue en hausse. « Des ajustements des surfaces et des potentiels de rendement amènent à revoir les prévisions de production du pays et par conséquent le potentiel disponible à l'export », note le cabinet Agritel.
De leur côté, les acteurs français de la filière céréalière font état, jour après jour, d'une moisson 2020 en berne. Dans un communiqué mardi, la Fédération du négoce agricole (FNA), qui regroupe 300 entreprises, « fait le constat d'une baisse des récoltes toutes cultures confondues (céréales et oléoprotéagineux) ». « Les rendements décevants, en net recul de 20 à 30 % par rapport aux années précédentes, s'expliquent en partie par des conditions météorologiques difficiles, alternant excès d'eau, gelée et sécheresse dans la plupart des régions », souligne la FNA.
Peu avant midi (10h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre était inchangée à 182,75 euros sur l'échéance de septembre, et progressait de 50 centimes sur celle de décembre à 184 euros, pour plus de 5 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, prenait 1,75 euro sur l'échéance d'août - proche de la clôture - à 174,25 euros, et restait stable sur novembre à 164 euros, pour près de 250 lots échangés.