R osstat, le service fédéral russe des statistiques, a publié les chiffres de surfaces implantées en céréales dans le pays, et ils sont en dessous des attentes des opérateurs du marché. En blé d’hiver, la superficie annoncée s’élève à 15,6 millions d’hectares. C’est 1,2 million de moins que ce que l’USDA, le département américain de l’agriculture, attendait.
En parallèle, les rendements s’annoncent à la baisse. « Il semble que la mortalité hivernale ait été plus importante que prévu cette année », note ainsi l’analyste Andrey Sizov, spécialiste des marchés agricoles de la Mer noire. D’où des « rendements décevants », notamment dans le centre du pays et dans la vallée de la Volga. Le ministère russe de l’agriculture annonçait mercredi dernier un rendement provisoire moyen de 3,32 t/ha.
Résultat : « certains analystes locaux révisent leurs estimations de production sous les 80 millions de tonnes », écrit ce matin le cabinet Agritel, bien loin des 85 millions de tonnes estimées dans le rapport USDA paru en juillet. Une dégradation qui influence le potentiel de la Russie à l'exportation, et a en tout cas « nourri le mouvement haussier » des prix du blé, écrivait Marius Garrigue vendredi sur Terre-net.