Après avoir atteint, fin novembre, 8,7475 dollars le boisseau, le blé de variété SRW (Soft Red Winter), le plus échangé à Chicago, avait perdu plus de 10 %, emporté par la découverte d'Omicron. Passé le choc initial, « je pense que cela va moins peser » sur les cours, dit Jason Britt, du courtier Central State Commodities. « On dirait que le marché a mis un peu ça de côté pour en revenir aux fondamentaux ».
« L'idée circule que les 8 dollars (le boisseau) pourraient constituer un plancher, ce qui a fait remonter un peu les cours », a décrit le courtier. « Certains pensent que la chute a été trop brutale. » Les fondamentaux du blé sont ceux d'un marché très tendu, où l'offre est inférieure à la demande.
Lundi, le directeur du Bureau économique australien de l'agriculture et des ressources (Abares), Jared Greenville, a déclaré que les pluies diluviennes qui ont arrosé une partie de l'est du pays ces dernières semaines allaient « repousser les récoltes et engendrer des pertes », mais n'occasionneraient pas « une baisse significative » des quantités.
« L'impact sera plus important sur la qualité des grains, avec une proportion plus importante que d'ordinaire de blé fourrager, de faible qualité », a-t-il ajouté, ce qui signifie que la part de la production destinée à la consommation humaine sera moindre, de nature à augmenter la tension sur l'offre.
Le soja s'est lui replié lundi, digérant le bond de vendredi (+ 1,84 %).
L'annonce d'exportations américaines hebdomadaires en haut de la fourchette des prévisions, ainsi que d'une commande chinoise de 130 000 tonnes étaient de nature à pousser les cours.
Mais l'effet a été compensé, selon Jason Britt, par l'anticipation d'une possible révision à la baisse des exportations pour la saison 2021/22, ce qui augmenterait les stocks de fin de campagne par rapport aux prévisions.
Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) donnera davantage d'éléments à ce sujet jeudi dans son rapport mensuel Wasde, toujours très attendu aux États-Unis mais aussi au-delà.
Le maïs a lui finit quasiment à l'équilibre, les opérateurs ne s'attendant pas à une révision des estimations de l'USDA concernant la plante graminée.
Le boisseau de blé (environ 27 kg) pour livraison en mars 2022 a pris 0,31 % à 8,0625 dollars contre 8,0375 dollars vendredi.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars a fini quasiment à l'équilibre (- 0,08 %) à 5,8350 dollars contre 5,8400 dollars à la précédente clôture.
Le boisseau de soja (environ 27 kg) pour livraison en janvier a perdu 0,45 % à 12,6150 dollars contre 12,6725 dollars vendredi.