La Chine serait sur le point de se lancer dans la production de céréales et oléagineux OGM pour préserver la sécurité alimentaire de sa population.
Si l’Empire du milieu a été le premier pays à produire des cultures génétiquement modifiées à des fins commerciales – du tabac, notamment, dès la fin des années 80, puis du coton -, les consommateurs chinois ont toujours été hostiles à la production d’OGM destinés à l’alimentation.
Si bien que jusqu’ici, le pays est à la traîne. L’utilisation des OGM se limite aux cultures non alimentaires, et des produits OGM sont importées pour l’alimentation animale.
La situation change depuis quelques mois. Tandis que plusieurs dirigeants exhortent les scientifiques à accélérer la recherche et l’innovation en matière de biotechnologies, Pékin a récemment adopté plusieurs textes réglementaires relatifs à l’approbation des cultures OGM.
« Une fois que les plantes modifiées génétiquement ont terminé les essais pilotes, un certificat de production peut être demandé, éliminant ainsi la nécessité de longs essais sur le terrain appliqués aux plantes OGM », explique l’ISAAA (International service for the acquisition of agri-biotech applications).
Quatre variétés de maïs et trois de soja OGM made in China viennent par ailleurs d’obtenir leur certification et seraient en passe d’être commercialisées, note aussi l’ISAAA.
Cette évolution pourrait fortement modifier le bilan chinois dans les années qui viennent, tant en termes de production que d’échanges commerciaux. La Chine est aujourd’hui le premier acheteur de produits agricoles venus des États-Unis, notamment de soja.
Chinese farmers are currently not permitted to plant GMO #corn, although GMO crops can be imported for processing animal feed. China’s corn yields per acre grew 9% in 2021 from decade earlier, boosted by heavy use of nitrogen fertilizers, they remain more than 40% below US yields pic.twitter.com/1tgpIyUafb
— Darin D. Fessler ???? (@DDFalpha) January 24, 2022