L es stocks d’orge à la fin de la campagne 2021/22 seraient en chute de 20 % par rapport à 2020/21, a alerté mi-janvier le chef de l’unité Grain/sucre de FranceAgriMer, Marc Zbiri.
Ils s’établiraient de fait à 17,1 millions de tonnes (Mt) contre 21,2 Mt pour la dernière campagne, selon les chiffres de l’USDA du mois de janvier.
La production mondiale diminuerait de 8,39 % (à 147,05 Mt), avec notamment des baisses au Canada (- 3,79 Mt), en Turquie (-3,60 Mt) et en Russie (-3,13 Mt). La consommation baisserait de son côté de 6,16 % d’une campagne à l’autre, à 151,45 Mt.
Although higher imports will partly compensate for a shortfall in domestic outturns, #barley consumption in Near East Asia is set to decline in 21/22 on tighter availabilities. pic.twitter.com/yx0neEtqkh
— International Grains Council (@IGCgrains) January 15, 2022
Voilà qui porterait le ratio stocks/consommation à 11,3 % contre 13,3 % l’an dernier et 14,3 % en fin de campagne 2019/20.
« C’est tendu, plus que pour les autres grains, même si hors-Chine les stocks se reconstituent », commente Marc Zribi.
Le marché de l’orge connaît depuis dix jours une remontée marquée des cours : 241 €/t pour l’orge fourragère rendu Dunkerque le 17 janvier, 272 €/t le 26 janvier.
Cette progression rapide s’explique surtout par les tensions croissantes à la frontière ukrainienne : le scénario d’une attaque russe « viendrait fortement perturber les flux commerciaux en mer Noire et limiterait de fait les disponibilités de céréales sur le marché mondial », explique ainsi Marius Garrigue sur Terre-net.
Côté français, l’analyste rapporte aussi une demande dynamique sur le portuaire avec « des chargements enregistrés à destination du Maghreb », et un surcroît de compétitivité dans le sud de la France et vers l’Espagne.