Les prix du blé reprenaient leur progression jeudi à la mi-séance, de manière toutefois bien plus mesurée qu’en début de semaine. Le contrat mars 2022 échouait en outre en territoire négatif à l’approche de son échéance. L’absence des origines mer Noire sur la scène internationale en raison de la guerre en Ukraine est en effet de plus en plus intégrée dans les prix et le marché subit désormais d’importantes prises de bénéfices qui viennent ralentir la tendance. La filière grain doit toutefois encore se réorganiser avec notamment des importateurs algériens de nouveaux contraints de se tourner vers la France après avoir grandement boudé cette origine sur ses derniers tenders.
Les prix du maïs retrouvent quant à eux une rapide cadence haussière, sur l’ancienne comme sur la prochaine récolte. Le marché européen est en effet très dépendant des origines ukrainiennes en cette période de l’année. De rapides opérations de couverture sont par conséquent actuellement rapportées sur le marché communautaire, profitant notamment à l’origine France. La capacité des agriculteurs ukrainiens à réaliser leurs travaux printaniers est par ailleurs toujours source de nombreuses incertitudes.
Vers 14h, le blé Euronext à échéance mai 2022 montait de 4,25 €/t, à 345 €/t, tandis que le contrat septembre 2022 grossissait de 1,75 €/t, à 299 €/t. Le maïs Euronext à livraison juin 2022 avançait de 8,5 €/t, à 312,0 €/t, le terme novembre 2022 s'amplifiait de 2,75 €/t, à 262,0 €/t.