Le marché de Chicago a conclu la semaine sur un rebond notable après une série de séances négatives enregistrées ces derniers jours. Les pluies qui balayent actuellement le Midwest et qui devraient perdurer la semaine prochaine ont en effet amoindri le risque pour la production de blé d’hiver outre-Atlantique. Le marché de la céréale demeure toutefois sous haute tension face à la guerre en Ukraine et le report de la demande internationale vers de nouvelles origines pour combler l’absence de blé, de maïs et d’huile de tournesol en provenance de la mer Noire à l’international.
Les opérateurs américains rapportent d’ailleurs une reprise notable de la demande en soja actuellement, et ce malgré l’arrivée des origines sud-américaines sur le marché. Après des ventes particulièrement décevantes la semaine passée, l’USDA a d’ailleurs confirmé une vente de 132 kt de soja US à la Chine durant la séance.
Les risques pour la production de maïs et de soja continuent en outre de se confirmer. Les moissons argentines de maïs enregistrent notamment des rendements catastrophiques, tandis que le coup de froid au sud du pays et un excès d’eau dégradent les cultures de soja. La Bourse de commerce de Buenos Aires a d’ailleurs abaissé de deux points ses notations de soja « bon à excellent » cette semaine, à 32 %, contre 7 % l’an dernier.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mai 2022 a bondi de 16,6 c$/bu, à 11,02 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est apprécié de 5,8 c$/bu à 7,54 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 s'est amplifiée de 9,6 c$/bu, à 17,10 $/bu.