Les cotations américaines ont totalement décroché mardi soir, dans un marché principalement plombé par les espoirs de paix en Ukraine. La Russie a en effet annoncé une réduction drastique de ses opérations militaires en raison d’avancées importantes dans les négociations entre les deux pays.
Les autorités russes ont d’ailleurs concédé publiquement plusieurs assouplissements dans leurs demandes, pour la première fois depuis le début du conflit.
La perspective d’une sortie de crise diplomatique provoque ainsi un rapide décrochage des céréales, du complexe oléagineux et du secteur de l’énergie malgré des tensions fondamentales encore fortes.
Même en cas de sortie de crise, la capacité d’exports ukrainienne ressortira durablement entamée tandis que les potentiels de production 2022 sont notablement réduits.
Le marché américain a par ailleurs été tiré à la baisse par la nette amélioration des conditions de culture dans le Midwest ces derniers jours. L’USDA a d’ailleurs remonté de 7 % ses notations de blé d’hiver « bon à excellent » dans le Kansas, à 32 %, contre 50 % l’an dernier. Les notations dans l’Oklahoma se sont en revanche dégradées de trois points (18 %).
La situation sanitaire en Chine est par ailleurs toujours observée avec attention. La reprise épidémique et les confinements qu’elle entraîne risque en effet de couper les achats internationaux du pays ces prochaines semaines.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mai 2022 a dévissé de 42,8 c$/bu, à 10,14 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est enfoncé de 22,2 c$/bu à 7.26 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 s'est contractée de 21,2 c$/bu, à 16,43 $/bu.