La sécheresse en Argentine provoque de fortes pertes en maïs

Sur les 200 000 ha implantés en maïs dans la zone centrale argentine, seulement 120 000 sont encore sur pied. (©Pixabay)
Sur les 200 000 ha implantés en maïs dans la zone centrale argentine, seulement 120 000 sont encore sur pied. (©Pixabay)

La région centrale de l’Argentine accuse déjà 40 % de pertes en maïs précoce (semé en septembre-octobre et récolté en avril-mai), annonçait la Bourse de commerce de Rosario le 5 janvier.

Estimées à 80 000 ha, ces pertes représenteraient pour les agriculteurs « une marge nette en chute de 1 500 u$s/ha pour les champs en fermage (70 % des surfaces sont concernées dans la région) et 780 u$s/ha pour les champs en propriété ». Trois quarts des parcelles sont de qualité passable à mauvaise, et seulement 2 % demeurent en bon état.

« En cas de pluie, nous pourrions replanter des parcelles (…). Sur les 120 000 ha restant sur pied, on attend 60 q/ha s’il pleut dans les 10 jours », commentent les experts sur le terrain. Ce n’est pas ce qu'il se passe pour l’instant : la météo est restée très chaude et sèche tout le week-end, et les légères pluies attendues en milieu de semaine ne devraient pas suffire à atténuer les effets de la sécheresse.

De fait, le pays subit depuis plusieurs mois un épisode « La Niña » : une anomalie froide dans le Pacifique équatorial qui provoque des modifications régionales du climat (sécheresse du sud des USA à l’Amérique du sud, fortes précipitations en Australie et en Asie du sud-est). En décembre, La Niña a moins reculé que prévu, si bien que les précipitations ont été insuffisantes et risquent de rester sous la normale en janvier.

Pour la Bourse de Rosario, il y a peu de chances que le maïs tardif argentin (semé en décembre-janvier et récolté en juin-juillet) amortisse la chute de production du maïs précoce : le manque d’eau retarde les semis, ce qui laisse déjà attendre des baisses de rendement de l’ordre de 30 %.

La sécheresse impacte aussi lourdement le soja (semé en octobre-novembre, récolté en mars-avril), avec des retards de semis liés au manque d’eau, un développement perturbé à cause du stress hydrique, une hausse rapide des surfaces jugées en mauvais état, et des chutes de rendements évaluées à 20 voire 30 % dans certaines zones de production.

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