« Grossir pour grossir ça ne nous intéresse pas », a déclaré M. de Bohan sur le site de la sucrerie de Sainte-Emilie à Villers-Faucon (Somme), indiquant que le conseil d'administration de Cristal Union, propriétaire de la marque Daddy, avait « unanimement rejeté » l'offre de Tereos.
Le président du directoire de Tereos, Alexis Duval, avait réitéré mardi lors de la publication des résultats du groupe, l'intérêt de Tereos pour un « rapprochement » avec le deuxième sucrier français. Dans l'optique de la fin des quotas betteraviers européens en 2017, Tereos estime qu'il y aura consolidation » du secteur sucrier en Europe et entend « participer au processus », a expliqué M. Duval.
Olivier de Bohan ne croit pas en la prévision de Tereos selon laquelle une fusion pourrait rapporter aux agriculteurs adhérents « trois euros par tonne de betteraves ». « Ces trois euros annoncés, on ne les retrouve pas », dans l'évaluation des impacts d'un rapprochement, a-t-il déclaré. « L'intérêt de nos 9.000 agriculteurs n'est pas de rejeter la proposition de Tereos par principe, mais parce qu'on ne s'y retrouve pas », a-t-il insisté. Cristal Union avait déjà rejeté en février la proposition de Tereos. Les deux groupes représentent 80 % de la production de sucre en France.