« La campagne de Saint Louis Sucre a démarré la semaine dernière, le 17 septembre exactement au sein de la sucrerie d’Etrepagny (Eure) et le 18 septembre dans celle de Roye (Somme). Et elle devrait durer environ 125 jours », selon le sucrier.
Il fait part de semis précoces et de conditions météo plutôt favorables durant le printemps et l’été : « les betteraves ont poussé de façon satisfaisante, avec une forte teneur en sucre ».« Le rendement racine estimé est supérieur à la moyenne 2020-2024 sur les deux bassins betteraviers de Roye et d’Étrépagny. Le nombre de betteraves à l’hectare et leur poids nous permettent d’envisager en ce début de campagne un rendement agricole supérieur à celui des dernières années », évalue Thomas Nuytten, directeur betteravier de Saint Louis Sucre.
« La jaunisse virale aura un impact sur le rendement de certaines parcelles particulièrement touchées, même si son ampleur est restée limitée en Picardie et Normandie. Les conditions d’arrachage et de démarrage des sucreries sont idéales en ce début de campagne », ajoute le groupe sucrier.
Pour cette nouvelle campagne, Saint Louis Sucre s’appuie « sur des équipes renforcées par le recrutement de près de 140 saisonniers en Normandie et en Picardie. Formés début septembre, les effectifs sont prêts à atteindre avec l’ensemble des salariés l’objectif du zéro accident ». Le groupe multiplie aussi « ses formations, sensibilisations et ateliers de prévention routière, [...] afin de garantir un transport sûr et maîtrisé tout au long de la campagne ».
Modernisation des usines et transport plus durable
Dans le cadre de sa stratégie de décarbonation, « Saint Louis Sucre a également installé de nouveaux équipements, désormais opérationnels, comme le malaxeur-préparateur de cossettes à Etrepagny. Une unité de méthanisation des eaux de sucrerie va également produire du biogaz pour alimenter une partie de l’usine. À Roye, l’augmentation de la capacité d’évaporation a permis de renforcer la fiabilité de l’usine ».
Pour cette nouvelle campagne, « Saint Louis Sucre prépare aussi l’électrification de ses usines, dans l’objectif d’accueillir de futurs équipements encore moins énergivores. Cette électrification permettra, pour 1 nouveau mégawatt d'électricité décarbonée utilisé, d’éviter plus de 2 mégawatts de gaz naturel fossile, contribuant à la fois à la réduction des émissions de GES et à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Par ailleurs, la mise en œuvre d’une démarche de sobriété contribue à une utilisation plus responsable des ressources, avec pour objectif une réduction de 50 % de la consommation des eaux de forage d’ici 2027 (vs 2018/2022) », explique le groupe sucrier.
« À Étrépagny, un nouveau flux ferroviaire vers Anvers permet de transporter 20 000 tonnes de sucre auparavant acheminées par la route par plus de 800 camions, réduisant ainsi les émissions de CO₂. Par ailleurs, Saint Louis Sucre utilise un biocarburant à base de colza français pour environ 40 % de ses transports de sucre en vrac, réduisant de 60 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % les particules fines par rapport au gazole sur les trajets concernés. »
« Nous combinons sécurité des femmes et des hommes, excellence opérationnelle et transition énergétique grâce au professionnalisme et au savoir-faire de nos équipes et de nos partenaires. Chaque opération est pensée pour assurer la sécurisation des approvisionnements, l’optimisation industrielle et la sécurité de nos produits, tout en poursuivant activement la décarbonation de notre activité », a déclaré François Verhaeghe, Président de Saint Louis Sucre.
