Alors qu’elle tablait en août sur un léger déficit, l’International sugar organization (Iso) a publié mi-novembre une révision de son analyse du bilan mondial du sucre pour la campagne 2025/26 et prévoit désormais un petit excédent : la production devrait dépasser la consommation de 1,6 Mt. Pour 2024/25, l’Iso estime que le marché était déficitaire de 2,9 Mt.
L’organisation internationale attend pour 2025/26 une production mondiale de sucre de 181,8 Mt, soit un rebond de 5,6 Mt par rapport à la campagne passée, qui s’explique principalement par un redressement attendu en Inde, en Thaïlande et au Pakistan.
La consommation mondiale devrait de son côté dépasser légèrement 180 Mt sur 2025/26, en hausse d’un peu plus de 1 Mt comparé à 2024/25.
Côté échanges, les volumes du commerce mondial « devraient rester stables, avec des disponibilités à l’export projetées à 64,7 Mt (…), légèrement au-dessus de la saison dernière », tandis que la demande à l’import est attendue à 62,9 Mt (64,5 Mt sur 2024/25), d’où des « perspectives commerciales excédentaires ».
Les stocks finaux atteindraient quant à eux 95 Mt à l’échelle mondiale. Si bien que le ratio stocks/utilisations, indicateur permettant d’évaluer le niveau de réserves face aux besoins potentiels, est estimé à 52,7 %. En tenant compte des ajustements de stocks liés aux pertes lors des processus de raffinage, le ratio corrigé tomberait à moins de 43 %, « un plus-bas depuis quinze ans ».
Malgré ce léger excédent annoncé, l’Iso estime que les perspectives de prix restent neutres pour les trois prochains mois, pour plusieurs raisons : le déficit commercial 2024/25 a été partiellement comblé par des libérations de stocks en Inde ; l’excédent attendu pour 2025/26 reste faible et pourrait encore se réduire en cas de problème de récolte ; les programmes d’exportation pour 2025/26 « pourraient ne pas être pleinement opérationnels selon les niveaux de prix et les parités des marchés intérieurs ».
Les prix mondiaux du sucre brut (Isa daily price) ont perdu 9 % entre août et octobre, précise aussi la note de l’Iso, et « la plupart des marchés domestiques ont suivi cette tendance, sauf le Mexique et l’Inde ».
