Les marchés agricoles « ont subi le coup d'une forte baisse des cours du pétrole après l'annonce de stocks hebdomadaires de brut plus élevé que prévu » aux Etats-Unis, a souligné Mike Zuzolo, de Global Commodity Analytics & Consulting. Autre élément extérieur aux marchés agricoles, le dollar se renforçait, ce qui est de nature à défavoriser les producteurs et exportateurs américains.
Le marché du maïs, contrairement à celui du soja, a profité des analyses de l'organisation privée ProFarmer sur les cultures, a expliqué Mike Zuzolo. « Pour l'Ohio et le Nebraska, deux Etats importants en matière de production agricole, elle s'attend à des rendements inférieurs à ce qui avait été annoncé par le ministère américain de l'Agriculture (USDA) », a précisé l'analyste. Certains observateurs soulignent cependant que ce sont les conclusions générales de ProFarmer, prévues mercredi prochain pour l'ensemble de la production américaine, qui seront les plus importantes pour le marché. « En attendant (...), on peut imaginer que les marchés agricoles ne prendront pas de risque », ont prévenu dans une note les experts de la maison de courtage Allendale.
En ce qui concerne le blé, la Russie, l'un des principaux producteurs mondiaux de cette céréale, « a annoncé qu'elle mettrait fin à des droits de douane à l'exportation », a écrit Jack Scoville, de Price Futures Group. « Sur les marchés américains, cela laisse craindre une baisse des cours et une concurrence accrue », les prix du blé évoluant déjà à des niveaux très bas, a-t-il conclu.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé à 3,3625 dollars contre 3,3725 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour décembre, lui aussi le plus actif, valait 4,2625 dollars, contre 4,2750 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 10,0525 dollars contre 10,1350 dollars précédemment.
