La Commission européenne a retranché 10 millions de tonnes à sa précédente estimation de la production de blé de l'UE, qui passe désormais à 133 millions de tonnes contre près de 152 l'an passé. Les exportations vers des pays tiers (c'est-à-dire hors UE) sont elles aussi revues en baisse à 25 Mt. La récolte française catastrophique après les inondations du printemps explique en grande partie cette chute de la production européenne.
En outre, alors que la compétition est féroce pour exporter du blé vers l'Egypte, la Roumanie, pays européen souvent bien placé dans ce domaine, ne semble « pas faire partie des fournisseurs privilégiés » pour l'appel d'offres actuellement en cours, explique la société Inter-Courtage.
L'activité commerciale est assez soutenue, avec un autre appel d'offres lancé par la Tunisie pour 134 000 tonnes de blé et 75 000 tonnes d'orge fourragère. La Jordanie vient d'acquérir 50 000 tonnes de blé.
Avec la sécheresse estivale, les perspectives de production de maïs (récolté à l'automne) s'amenuisent également en Europe, avec une révision à la baisse à 62,5 Mt par la Commission européenne. « Les récentes conditions caniculaires en France n'ont pas amélioré l'état des cultures dans les régions où déjà le maïs marquait une dégradation en raison du temps sec », analyse le cabinet spécialisé Agritel.
Sur Euronext vers 15H30 (13H30 GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de septembre à 155,25 euros et un euro sur celle de décembre à 161 euros. Environ 12 000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 25 centimes sur l'échéance de novembre à 161,25 euros ainsi que sur celle de janvier à 162,50 euros. Près de 700 lots avaient été échangés.
