Peu avant 15h (14h GMT) sur Euronext, la tonne de blé était inchangée, tant sur mars à 161,50 euros la tonne que sur mai à 165 euros, pour quelque 8.300 lots.
L'euro se stabilisait face au dollar, mais restait affaibli par des prises de bénéfices après les sommets atteints la semaine dernière. L'organisme public FranceAgriMer a abaissé une nouvelle fois ses prévisions d'export des blés français vers les pays tiers de 9,5 millions de tonnes (Mt) à 9,3 Mt. Cette baisse est toutefois plus que compensée par une nette révision à la hausse des exports français intracommunautaires de près de 600.000 tonnes, passant à 8,6 Mt, notamment du fait de la mauvaise récolte allemande, des problèmes climatiques rencontrés par les pays baltes et de la belle teneur en protéines des blés français récoltés cet été.
Mais le recul des exports vers les pays hors UE pourrait fort se poursuivre, a prévenu Marc Zribi, chef de l'unité « grains et sucre » chez FranceAgriMer. « Il est fort possible que ça s'inscrive à un niveau plus bas », a-t-il averti, évoquant le chiffre de 9 Mt. En cause une nouvelle fois, « l'importance de la concurrence des origines mer Noire et surtout de la Russie », a-t-il souligné. Un nouvel appel d'offres du Gasc (autorité publique) égyptien clôturé mardi a d'ailleurs été remporté par la Russie, accentuant encore un peu plus l'hégémonie des blés de la mer Noire dans les achats du premier importateur mondial.
« La bataille commerciale risque d'être plus rude qu'envisagé en début de campagne », a conclu M. Zribi. La tonne de maïs, elle, progressait de 50 centimes sur mars à 159,50 euros et de 25 centimes sur juin à 164,50 euros, pour quelque 400 lots échangés.
