La devise européenne a gagné 0,63 % jeudi matin face au billet vert, profitant de la réponse coordonnée et unifiée des décideurs politiques européens pour combattre les effets négatifs du covid-19 sur l'économie de la zone euro, selon Lee Hardman, analyste pour MUFG à Londres. Or le marché international du blé européen, profite plutôt en général de la faiblesse de la devise européenne qui facilite les exportations.
Peu avant 13h30 (12h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé meunier reculait de 1,50 euro sur l'échéance de mai à 196,25 euros et de 2,25 euros sur l'échéance de septembre à 187,50 euros, pour un peu plus de 20 000 lots échangés.
La tonne de maïs baissait aussi, de 2 euros sur l'échéance rapprochée de juin à 168 euros, et de 1,25 euro sur le contrat d'août à 171,75 euros, pour plus de 700 lots échangés.
Mercredi, les cours des matières premières agricoles avaient beaucoup progressé dans un contexte d'optimisme affiché de la part de l'ensemble des opérateurs. Les restrictions imposées par le confinement dans de très nombreux pays perturbent les flux de marchandises, avec des ports notamment en Amérique du Sud qui deviennent inopérants. Cela engendre une tension sur les cours des matières premières agricoles sur le marché physique, et par endroits un certain mouvement de panique chez les industriels, souligne Agritel dans une note.
Les cours du blé ont notamment progressé de façon très significative mercredi sur le marché de Chicago, « dans un contexte de difficultés d'approvisionnement des industries de la filière meunière, de surconsommation de pain et de pâtes, et d'activité export soutenue », ajoute Agritel.