En hausse jusqu’en 2010 (506 210 ha), la sole de blé dur a diminué de près de 60 % depuis. Elle atteindrait 206 218 ha pour la récolte 2025 d’après les prévisions Agreste publiées en décembre dernier. Le service statistique du ministère de l’agriculture soulignait, dans une précédente note, « un rapport de prix insuffisamment élevé entre le blé dur et le blé tendre pour rendre la culture attractive certaines années ».
Retrouvez l'évolution des surfaces entre 2000 et 2025 par région :
Les agriculteurs estiment, en effet, qu’il faut un écart de 80 à 100 euros entre ces deux cultures pour que le blé dur soit rentable.
Les surfaces de blé dur reculent encore en 2025
Pour cette campagne, la sole de blé dur atteindrait donc son plus bas niveau depuis trente ans, elle serait inférieure de 13 % à la moyenne 2020/24 et même inférieure de 21 % en Occitanie, première région en surface.
Retrouvez le détail des surfaces 2024/25 par région :
Nous avons également posé la question aux lecteurs de Terre-net dans un sondage en ligne (1 402 répondants) : 36 % des votants indiquent que leur sole consacrée au blé dur reste équivalente à celle de l'an passé, 18 % l'ont augmenté et 19 % l'ont réduit. Enfin, 27 % déclarent avoir fait le choix d'arrêter d'en cultiver.
Installé dans le Laurageais, Jean-Claude Rouzaud fait partie des producteurs qui ont diminué la part de blé dur dans leur assolement au fil des années, au profit du blé tendre. « Nous sommes prêts à produire plus, mais il faut nous en donner les moyens », expliquait-il dans un précédent article. Il y a une attente particulière pour des blés plus résistants face au changement climatique (maladies, manque ou excès d'eau...).
À ce sujet, les professionnels français des céréales ont lancé lors du Salon de l'agriculture 2024 un plan de souveraineté de 43 millions d'euros pour 5 ans, afin de relancer la production nationale.