« On s'attendait à une tension progressive du marché des huiles », a expliqué à l'AFP Antoine Gautier, analyste du cabinet ODA. Il a estimé que le « ralentissement de la trituration (le broyage des graines pour en extraire de l'huile et des tourteaux NDLR) sud-américaine », due notamment à une faible récolte en Argentine, devait favoriser une réorientation de la demande internationale vers les États-Unis.
Au Brésil, la trituration était en baisse, du fait des faibles marges, qui ne couvrent pas les coûts. L'huile de palme, elle, était en nette hausse à la Bourse de Kuala Lumpur, du fait d'une prochaine « baisse saisonnière de la production », que le marché anticipait, notait Antoine Gautier.
En revanche, les récoltes de canola ont repris au Canada. L'Australie a publié des chiffres en nette baisse pour la récolte de cette variété de colza, mais cette baisse avait déjà été bien anticipée par le marché, selon Antoine Gautier.
Vers 13h00 (12h00 GMT) sur Euronext, la tonne de colza était inchangée sur l'échéance de février, à 375,75 euros, et reculait de 25 centimes sur celle de mai, à 375,75 euros, pour un peu plus de 2 500 lots échangés.
