Comment se portent vos colzas ? C'est l'intitulé du sondage lancé aux lecteurs de Terre-net entre le 1er et 8 octobre 2024.
Les colzas poussent bien pour 47 % des votants, 36 % indiquent que la situation est assez hétérogène pour le moment et 17 % envisagent de retourner certaines parcelles.
En Lorraine, Aurore Baillet, ingénieure régionale Terres Inovia, témoigne effectivement « de colzas dans des situations très différentes ».
« Pour les secteurs peu arrosés, les semis ont pu être réalisés assez tôt en août et les colzas se portent bien », indique l'experte.
« En revanche, dans les secteurs ayant reçu beaucoup de pluie ou avec des sols hydromorphes, cela se ressent sur la qualité de préparation du sol et des dates de semis plus tardives (chantiers effectués plutôt fin août-début septembre). Dans ce cas, les levées se sont montrées plus hétérogènes. »
De nombreuses parcelles ont également été impactées par une forte pression limaces cette année.
15 octobre et il faut encore gérer les limaces sur colza.... pic.twitter.com/Vi9wf5AHsl
— Benoit, Paysan charentais (@benoitpaysan) October 17, 2024
« Au 9 octobre, la majorité des colzas ont dépassé le stade 6 feuilles, voire 8-10 feuilles, mais on compte aussi encore quelques parcelles à 3-4 feuilles », précise Aurore Baillet.
« Pour la gestion des insectes, on est plutôt tranquille pour le moment, il y a eu quelques colonisations d'altises mais les conditions météo perturbées ne leur sont pas propices. »
« Il faut rester en veille »
« Une situation contrastée », confirmée également par Corentin Dépréaux, responsable agronomie NatUp, dans le podcast de la coopérative normande : « tout se passe bien globalement pour les semis d'août, a contrario des semis de septembre où la situation est plus délicate, avec moins de vigueur et des dégâts d'insectes plus importants. La vigilance reste donc de mise pour les parcelles concernées dans les conditions particulières de l'année ».
Les bulletins de santé du végétal recensent aussi les premières captures de charançons du bourgeon terminal. « Pour rappel, la lutte passe par un suivi du vol des adultes (de mi-octobre à mi-novembre) en s'appuyant sur un réseau de cuvettes jaunes et sur la modélisation des vols. »
« Il faut rester en veille, ajoute Aurore Baillet. Et dans l'objectif d'un colza robuste, il convient également de surveiller la qualité d'enracinement des cultures. »
