« Où en êtes-vous dans les semis de colza ? » Nous avons posé la question aux lecteurs de Terre-net, entre le 27 août et le 3 septembre 2024 :
En Poitou-Charentes, « l’implantation est facilitée cette campagne, grâce aux pluies reçues en août. Il reste cependant des parcelles non levées ou non semées », notent les équipes de la chambre d’agriculture régionale dans leur bulletin de santé du végétal (BSV) du 3 septembre. Les stades s’échelonnent globalement du semis à 2 feuilles.
L'orage bien placé pour les #colza. Entre 12 et 15mm sur les parcelles dont certains commençaient à germer avec les 7 mm sur les 3 derniers jours pic.twitter.com/LvntNQYp5z
— Benoit, Paysan charentais (@benoitpaysan) September 1, 2024
Dans le Grand-Est, les parcelles se situent entre le stade semis et 2 feuilles pour la Champagne-Ardenne, jusque 3 feuilles pour l’Alsace, voire 4 feuilles en Lorraine.
Du semis au stade 6 feuilles
De leur côté, les équipes des CA de Bourgogne-Franche-Comté font part de semis qui se sont poursuivis jusqu’à la semaine dernière. « Pour les colzas levés, les stades vont de cotylédons à 6 feuilles. La pousse a été d’autant plus rapide que les cultures ont pu profiter des journées chaudes de la semaine dernière et de l’humidité du sol. Bien que la plupart des parcelles aient connu une belle levée, quelques situations sont, pour le moment, plutôt hétérogènes au niveau des stades ».
Une bonne hygrométrie ce matin pour les plateaux de Bourgogne et 6 mm cette nuit dans le pluviomètre 💦.
— Olivier COSTE (@OlivierCOSTE2) September 4, 2024
Nous sommes @BONNIN1402 tout juste,
un mois après les semis de #Colza et de ses plantes compagnes.@terresinovia@laurentjung54https://t.co/KPkhcnXGrSpic.twitter.com/1qumJSuwdH
En Île-de-France, « de nombreuses parcelles ont été semées dans les 15 derniers jours et les conditions climatiques sont propices à une levée rapide ».
Plus au nord, le réseau BSV des Hauts-de-France compte « 87 % des champs sont levés, avec 63 % au stade cotylédons, 19 % avec une feuille et 6 % avec 2 feuilles ».
Fin des semis de #colza
— Emmanuel LEVEUGLE (@BIOmanu59) September 1, 2024
Il a fallu #fissurer les sols afin de faire rentrer l’oxygène
Et permettre #infiltration#eau
Après ces pluies incessantes, sol durci@agritof60@hub_observateur@FopProducteurs@terresinovia@laurentjung54#nord#cambrai#hautsdefrance#horschpic.twitter.com/uFK9TDn2XS
Du côté des Pays de la Loire, les stades varient du semis à 3 feuilles.
Ce matin, première application de post-levée en bonnes conditions dans cet essai #desherbage.
— Patrick Pigeon 🚩🌱🌾🌻🐝🚩 (@Pat2816) September 4, 2024
Il y a dejà du monde!
Du #colza et du #Raygrass...😬
On est au bon endroit pour avoir une vraie réponse!🧐#workinprogress#ceuxquifontlesessais#fragtwpic.twitter.com/qRY2Dbq0ja
La surveillance démarre
Quelque soit l’avancée des chantiers, les conseillers sont unanimes : dès les colzas semés, il faut penser à installer des cuvettes jaunes dans les parcelles. Parmi tous les pièges testés sur cette culture, c’est la méthode la plus pratique d’utilisation et la plus fiable. Cependant, elle doit être positionnée avec soin pour être efficace, rappelle Terres Inovia.
La Chambre d’agriculture des Hauts-de-France recommande notamment de disposer une cuvette jaune enterrée dans le sol pour capturer la grosse altise et une autre qui suivra la hauteur de la végétation. Celle-ci est destinée au piégeage de la petite altise, la tenthrède de la rave et le charançon du bourgeon terminal principal.
Autres conseils à ce sujet :
- « Disposez les cuvettes à environ 10 m de la bordure et dans la mesure du possible à proximité d’un ancien champ de colza » ;
- « Remplissez les cuvettes avec environ 1 litre d’eau additionnée de quelques gouttes de mouillant (type liquide vaisselle par exemple) » ;
- « Relevez vos cuvettes au minimum une fois par semaine et renouvelez l’eau régulièrement ».
Dans les Hauts-de-France, le BSV de cette semaine témoigne d’une faible présence des altises. En Alsace et en Champagne-Ardenne, des traces d’activités sont observées mais le seuil indicatif de risque n’est jamais dépassé. Les petites altises sont aussi très discrètes en Poitou-Charentes. On signale toutefois des dégâts en Mayenne et dans le Maine-et-Loire sur des parcelles hors réseau BSV et les équipes des CA d’Île-de-France témoignent d’une augmentation des attaques cette semaine.
Observations du jour pic.twitter.com/XCw11UwTSb
— Govaert Bernard (@Bgovaert1) September 4, 2024
Pour rappel, « on rencontre 2 types d’altises sur colza : la grosse altise (altise d’hiver) de 3 à 5 mm, dont le vol est généralement déclenché par une remontée des températures au-delà de 20°C. Et la petite altise (altise des crucifères) est de taille plus réduite (2 à 2,5 mm) : les vols sont plus précoces, avec une fréquence et une mobilité moindre, et souvent localisés en bordure de parcelle (risque plus élevé sur une parcelle jouxtant un ancien colza). Pour ces deux espèces, la vigilance est de mise jusqu’au stade 3-4 feuilles ».
Les équipes des CA de Pays de la Loire signalent également le piégeage de quelques tenthrèdes de la rave, la météo étant plutôt propice à ce ravageur. « L’adulte n’est pas nuisible, c’est la larve (fausse chenille gris verdâtre à noire d’environ 2 cm) qui cause des dégâts. Elle consomme rapidement le limbe des feuilles, ne laissant que les nervures. À noter : la présence d’un grand nombre d’adultes n’occasionne pas forcément le développement d’un grand nombre de larves ».
La pression limaces varie selon les régions. En Île-de-France, le réseau BSV signale des dégâts dans la moitié des parcelles observées. Dans la région, « les conditions climatiques actuelles (pluies régulières, températures douces, mais pas trop chaudes) sont propices à leur activité ».
« Le colza est particulièrement appétant pour ces gastéropodes. Il convient d’être attentif entre la levée et le stade 3-4 feuilles, rappellent les équipes des CA de Bourgogne-Franche-Comté, d’autant plus que la campagne 2023-24 a été favorable à l’entretien et au développement des populations. Le risque est accru sur sol motteux, avec résidus pailleux et fraîcheur. »
La pression des #limaces cette saison représente un défi majeur pour les #agriculteurs, notamment pour les cultures comme le #colza, nécessitant une attention particulière et stratégies de gestion adaptées pour minimiser les dégâts. https://t.co/BmalDmE1yk
— DE SANGOSSE (@DESANGOSSE) September 2, 2024