La mouche du chou est fréquemment observée cet automne. Sans moyen de lutte à ce jour, les effets sur colza commencent à se voir depuis une à deux semaines dans l'ouest de la France et quelques semaines déjà dans le Nord-Ouest.
À quoi ressemble la mouche du chou ?
Quels sont les symptômes ?
Les attaques se manifestent par des galeries creusées par les larves au niveau du pivot. Il faut arracher les pieds pour visualiser les asticots et les dégâts apparents. Selon la pression, le pivot peut être plus ou moins rongé, voire sectionné à l’extrême. Dans les pires cas, la rosette peut rougir ou se violacer, signe d’une rupture d’alimentation.
Facteurs favorables à la mouche du chou
Les petites plantes stade < B5 (pivot pas suffisamment lignifié) et d’une façon générale, les levées précoces sont plus fréquemment touchées pour des raisons de concordance entre le 3e vol de l’adulte (septembre-octobre) et le colza. Les stades B3 à B5 sont appréciés des femelles pour la ponte. Les pontes et taux de survie des œufs sont théoriquement plus élevés en sols légers et sableux qu’en sols argileux.
Conséquences sur le colza
Le plus souvent, les galeries restent superficielles et le pivot cicatrise avant l’hiver, ce qui ne gêne pas la plante outre-mesure, même si elle peut paraître affaiblie. La gravité des dégâts est liée au nombre d’asticots par plante conjugué au stade et à l’état du colza (stress climatique ou sanitaire, statut azoté). En conditions difficiles, les plantes très atteintes deviennent rouges ou violacées, flétrissent et disparaissent plus ou moins rapidement. Dans ces cas, inévitablement, le couvert s’éclaircit progressivement.
Pourquoi plus de problèmes soulevés cette année ?
Les dommages peuvent être aggravés par certains facteurs comme la forte pression directe exercée par les pucerons, la présence de petits colzas dans les couverts hétérogènes, le manque d’eau ou la fragilité des systèmes racinaires. Même certaines situations de colzas à forte croissance (levées précoces et bonnes conditions d’installation) tendent à évoluer rapidement ces derniers jours, a fortiori lorsque la faim d’azote commence à se faire sentir. Des foyers ou zones importantes dans certaines parcelles se dégradent irréversiblement.
Notons que l’emploi de certains régulateurs appliqués en conditions très poussantes a pu exacerber la perception de plantes stressées ces derniers temps. La pression est très inféodée à la parcelle. Un diagnostic de l’état des pivots est conseillé. Aucun remède contre larves de mouches du chou n’existe et n’est efficace (insecticide, fertilisant…).
Conseil #colza - Un automne favorable à la mouche du chou. Ravageur secondaire du colza contre lequel il n’existe aucun moyen de lutte, la #moucheduchou est fréquemment observée dans de nombreux secteurs et parfois + abondamment qu’une année normale.
— Terres Inovia (@terresinovia) 14 novembre 2018
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