On estime qu'à l'échelle mondiale, le tiers des aliments produits pour la consommation humaine est gaspillé, ce qui équivaut à environ 1,3 milliard de tonnes par an. Face à ce constat, les ministres de l’Agriculture du G20 se sont entendus pour mettre en place avec les organisations internationales concernées une plateforme d’échanges sur les pertes et gaspillages de productions agricoles. L’objectif est de mieux évaluer leur impact sur la sécurité alimentaire et de partager les bonnes pratiques puisque pertes et gaspillages peuvent atteindre 30 % de la production de certains pays.
Les ministres de l'Agriculture du G20 ont noté « avec une grande préoccupation le volume significatif des pertes et du gaspillage de denrées alimentaires tout au long des chaînes de valeur alimentaire » décrivant cela comme « un problème mondial d'une importance économique, environnementale et sociétale majeure ».
José Graziano da Silva, directeur général de la Fao, a salué les initiatives spécifiques annoncées par le G20 pour réduire les pertes et le gaspillage alimentaires. La Fao estime que pour nourrir tout ce monde, l'approvisionnement alimentaire mondial doit augmenter de 60 %. Pour Stéphane Le Foll, la transition des systèmes agricoles vers des systèmes agro-écologiques doit être une priorité pour l'ensemble des agricultures du globe et particulièrement pour les agricultures des pays du G20 qui produisent 85 % de la production mondiale.
Un plan d’action pour la sécurité alimentaire
A quelques mois de la « Conférence de Paris climat 2015 », les ministres de l'Agriculture du G20 ont reconnu l'enjeu crucial du changement climatique dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Les participants du G20 ont également évoqué la nécessité de systèmes alimentaires durables et résilients depuis le stade de la production jusqu’à celui de la consommation. De tels systèmes serviraient à étendre l'approvisionnement en denrées alimentaires et à créer des emplois dans les zones rurales, en particulier pour les agriculteurs familiaux.
Conscients de l’impact mondial sur la sécurité alimentaire et la nutrition à travers leurs pratiques commerciales, leurs politiques et leurs choix en matière d'investissements, les ministres de l'Agriculture du G20 se sont engagés à définir un « plan d'action pour la sécurité alimentaire et des systèmes alimentaires durables », d'ici le sommet des chefs d’État du G20 à Antalya en novembre 2015.
