La météo américaine continue de dicter la tendance des marchés des matières premières. Des pluies intenses s’abattent toujours sur les zones de production US et les cartes météo à quinze jours ne montrent aucune amélioration. Ces précipitations provoquent ainsi des retards historiques dans les semis de maïs, ce qui risque d’entraîner une baisse notable des surfaces. Les cultures de blé sont par ailleurs sources d’inquiétudes. Les variétés d’hiver ont en effet subi un excès d’humidité en pleine période de floraison et le risque de maladie est donc important.
En France et dans le reste de l’Europe de l’ouest, les conditions humides sont à l’inverse favorables, tant aux développements du blé que du colza. En mer Noire également, les cultures profitent d’un climat proche de l’optimal. Le sud de la Russie, qui présentait un petit déficit hydrique ces dernières semaines, a notamment reçu un apport hydrique notable durant les sept derniers jours.
Ces pluies sont toutefois légèrement trop intenses en Roumanie et en Ukraine. Les conditions des tournesols fraîchement semées sont ainsi à surveiller avec attention. Les semis de printemps canadiens se déroulent quant à eux dans un climat sec qui n’aide pas à la bonne avancée des travaux. Des épisodes de gelées ont par ailleurs été relevés, notamment dans le Saskatchewan.
Les semis de blé argentin se déroulent à l’inverse plutôt bien grâce à une bonne humidité des sols. L’arrêt récent des pluies permet en outre aux farmers de terminer les récoltes de soja dans de bonnes conditions.
L’Australie reste à l’inverse sous surveillance avec une sécheresse qui s’étend en cette période critique de semis de blé, d’orges et de canola.