Les eurodéputés interpellent la Commission

Le débat se poursuit au sein de l'UE sur la prorogation de la licence d'utilisation de cette substance, la plus utilisée du monde dans les pesticides, notamment le RoundUp de Monsanto.

Après le feu vert donné par l'Efsa au printemps - elle a conclu que la substance n'était pas cancérogène -, la Commission a relancé la procédure d'autorisation. La licence est pour l'instant prolongée jusqu'à fin 2017. La polémique n'est toutefois pas retombée.

La quasi-totalité des groupes parlementaires - mais aussi des ONG et des scientifiques indépendants - ont remis en question mardi des études scientifiques sur lesquelles repose l'avis de l'Efsa, fournies par l'industrie phytosanitaires. Pour la députée socialiste maltaise Miriam Dalli, il ne peut y avoir de reconduction de la licence « tant que les incertitudes ne sont pas levées ». « Il faut que la Commission fasse en sorte qu'il y ait une étude indépendante », a-t-elle insisté. « Votre principe d'action publique doit être le principe de précaution », a lancé l'élue libérale belge Frédérique Ries.

Au sein du groupe PPE (droite), majoritaire au sein du Parlement, l'eurodéputé Norbert Lins a plaidé pour le respect de la précédente demande de l'hémicyle, qui avait voté en faveur d'une prorogation de sept ans avec de nombreuses restrictions.

Le commissaire européen à la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, sur le grill mardi après-midi, a défendu « l'approche prudente » suivie par l'institution depuis plusieurs mois. Il a également expliqué que l'Efsa avait « confirmé » que les informations contenues dans les « Monsanto papers », des documents déclassifiés par la justice américaine qui montrent, selon les médias, que le groupe américain a pesé sur la rédaction des études incriminées, « si elles étaient vérifiées, n'auraient pas eu d'impact sur leur opinion générale sur le glyphosate ». « C'est parce que les experts de l'UE ont eu accès à des données brutes et ont produit leur propres conclusions », a-t-il ajouté.

Les sociaux-démocrates, les Verts et l'extrême gauche (GUE) se sont accordés pour obtenir en septembre des auditions des « différentes parties prenantes », qui pourraient ouvrir la voie à une commission d'enquête parlementaire ou une commission spéciale, selon le socialiste français Eric Andrieu.

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