L'excédent commercial agricole a dégringolé en janvier

L'excédent a reculé de 233 millions d'euros sur un an, accentuant une tendance déjà en cours puisque « à l'exception de juillet et octobre 2014, l'excédent diminue, sur un an, depuis mai 2013 », souligne Agreste. « Les exportations diminuent plus vite que les importations », note le ministère, en particulier avec les pays tiers (hors UE), pour lesquels l'excédent a chuté de près de 40 % à 264 millions d'euros.

En cause principalement, le recul des exportations de produits agricoles bruts, surtout celles de blé tendre « sous l'effet de la baisse des quantités vendues vers le Maroc, l'Algérie et le Yémen ». Au total, les exportations de céréales ont baissé de 16 % et celles de blé tendre de presque 40%.

La récolte française de blé a été de piètre qualité en 2014 en raison des pluies et du temps frais estival, ce qui a entravé les exportations vers les clients traditionnels, du Maghreb notamment. En revanche, les ventes d'orge ont augmenté de 35 millions d'euros grâce aux achats de la Chine.

En baisse également, les exportations de pommes de terre (- 14 %), de pommes (- 24 %). Pour les produits transformés, la valeur des exportations de produits laitiers recule de 67 millions d'euros sous l'effet de la baisse des prix (- 12 %).

Les effets de l'embargo russe

Selon une étude des douanes publiée en mars, « le solde commercial français est encore peu affecté par l'embargo russe ». Les produits touchés par l'embargo représentent en effet une faible part des exportations françaises vers la Russie, seulement 3 % du total en 2013, soit 220 millions d'euros selon les douanes.

Mais ces produits représentent néanmoins près de 40 % des ventes agroalimentaires à la Russie. Les produits les plus touchés en France sont les produits laitiers (40 % des produits sous embargo) et les viandes (33 %).

L'impact de l'embargo peut tout de même « s'avérer significatif pour certains exportateurs spécialisés sur le marché russe », selon l'étude, qui recense 300 entreprises françaises exportant des produits soumis à embargo. Bretagne, Basse Normandie et Pays de la Loire « sont plus touchés du fait de leur forte spécialisation agricole ». Mais pour 90 % des entreprises, les produits sous embargo « ne représentent au plus qu'un quart de leurs ventes à la Russie ».

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