C’est la fête du travail ? Oui, mais pas seulement aujourd’hui, 1er mai 2019, à en croire les données sur l'emploi agricole en France. Ce dernier représente une part toujours plus faible, année après année, de la population active française. À fin 2017, l’Insee comptait 440 000 agriculteurs exploitants, soit seulement 1,6 % de la population active française. En 2009, l’institut en comptait 522 000 et estimait la proportion à 2 % !
Mais, dans son baromètre trimestriel des perspectives d’emploi en France, le groupe Manpower recense, depuis fin 2017, de très bonnes perspectives dans le secteur agricole.
« Les employeurs du secteur sont raisonnablement optimistes pour le trimestre à venir (le deuxième trimestre 2019, NDLR) avec une perspective nette d’emploi de + 7 %. Les prévisions de recrutement restent relativement stables par rapport au trimestre précédent, et sont inchangées d’une année sur l’autre », écrit le groupe.
Perspectives d'emploi dans le secteur agricole au second trimestre 2019
Perspectives d'emploi, par secteur d'activité, au second trimestre 2019
Rappelons aussi, au passage, que le métier d'agriculteur est un boulot pour lequel on ne compte pas ses heures. Dans son dernier panorama social, l’Insee explique que ce sont les agriculteurs exploitants qui travaillent le plus en France. Pour un emploi à temps complet, ce qui est le cas pour la grande majorité d’entre eux, les producteurs français travaillaient près de 60 heures par semaine en moyenne, soit 10 heures de plus que les artisans, commerçants et chefs d’entreprises (hors agriculture), les seconds du classement.
L’Insee rappelle aussi que les agriculteurs sont les plus concernés par des « horaires de travail atypiques ». Selon l’institut, 85 % des agriculteurs ont travaillé au moins un samedi durant le mois précédent son enquête. Pas de répit, effectivement, pour les éleveurs et la plupart des producteurs de grandes cultures. 67 % des agriculteurs déclarent aussi travailler le dimanche, et 41 % précisent avoir des « horaires variables d’une semaine à l’autre ».