FranceAgriMer estime désormais à 2,8 Mt les exportations d’orges françaises vers les pays tiers sur la campagne de commercialisation 2022/23, soit 350 000 t de plus qu’évalué le mois dernier.
Cette révision de grande ampleur s’explique par le retour aux achats de la Chine, particulièrement friande d’orges françaises en ce début d’année, ce qui présage d’une activité plus soutenue que prévu en matière d’exports vers cette destination.
220 00 tonnes y ont été exportées en janvier, 100 000 en février, et « une dizaine de bateaux seraient en cours de chargement, mais sans certitude », précise Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer.
L'origine française est, de fait, particulièrement compétitive vers l’Empire du milieu. Malgré un réchauffement récent des relations diplomatiques entre la Chine et l’Australie, la première continue d’appliquer des droits de douane de 80 % sur les importations d’orge australienne suite à un différend datant de 2020, quand l’Australie a demandé une enquête indépendante sur l’origine du Covid.
Quant à l’Argentine, « proche géographiquement avec des coûts de fret réduits », ses orges sont peu compétitives sur le marché chinois, note Paul Le Bideau, responsable adjoint de l’unité Grains et Sucre. Ceci s'explique notamment par les aléas météo (gelées puis sécheresse persistante) qui ont fortement entamé la production argentine disponible pour 2022/23.
La demande « atone » de ces dernières semaines en orges françaises, a « donné une physionomie lourde des bilans jusqu’en janvier, qui ne correspondait pas à l’activité habituelle », ajoute Marc Zribi.
À 786 000 t en fin de campagne 2020/21 et 1,08 Mt en 2021/22, les stocks de clôture d’orge pour cette campagne étaient estimés à 1,97 Mt en janvier. Avec la révision à la hausse des exports, l’estimation passe désormais à 1,56 Mt.
