Dans son bilan français du blé tendre mis à jour au mois de mars, FranceAgriMer évoque une baisse des importations de 30 000 t par rapport à ses prévisions de février, à 220 000 t (+ 4 % par rapport à 2021/22). Ce léger repli d’un mois sur l’autre s’explique par « une baisse de la demande en blé tendre bio », précise Paul Le Bideau, responsable adjoint de l’unité Grain et sucre.
Les exportations sont pour leur part abaissées de 85 000 t, à 17,1 Mt contre 16,9 Mt en 2021/22. Presque 12 Mt ont déjà été exportés à huit mois de campagne, avec une plus forte présence du Maroc, de l’Algérie et de l’Égypte par rapport à la campagne précédente, et une baisse des exportations vers la Belgique.
À l’échelle européenne, Clémence Lenoir, chargée d'études économiques « grandes cultures », évoque des importations de blé « très dynamiques », relevées à 6,5 Mt pour 2022/23 contre 2,1 Mt en 2021/22. L’estimation de la production est pour sa part revue en baisse, à 126 Mt contre 130,1 Mt en 2021/22.
En raison de l’ampleur de l’offre australienne, notamment, et du dynamisme des exports russes, l'estimation des exportations européennes de blé tendre est revue en baisse de 2 Mt par rapport à l'estimation de février. Elles seraient de 32 Mt en 2022/23, contre 29,3 Mt en 2021/22.
Au 22 mars, elles atteignaient un peu plus de 22 Mt, en hausse de 8 % par rapport à l’an dernier à date, et surtout dirigées vers le Maroc (environ 15 %) et l’Algérie (environ 15 %).