Phosphine : gouvernement et exportateurs saluent la levée des obstacles

Environ 10,4 Mt de blé français devraient être exportées vers les pays tiers cette campagne, dont de nombreux pays africains qui exigent un traitement des grains à la phosphine par fumigation directe. (<a href="https://stock.adobe.com/be_fr/contributor/208628952/s-leitenberger?load_type=author&prev_url=detail" target="_blank">©S. Leitenberger</a>, AdobeStock)
Environ 10,4 Mt de blé français devraient être exportées vers les pays tiers cette campagne, dont de nombreux pays africains qui exigent un traitement des grains à la phosphine par fumigation directe. (©S. Leitenberger, AdobeStock)

« Le gouvernement se félicite de cette décision qui va permettre, comme dans les autres pays européens, la poursuite des exportations de céréales dans les conditions demandées par les pays de destination », a-t-il indiqué vendredi dans un communiqué après que l'Anses a autorisé sans restrictions l'insecticide phosphine, utilisé en fumigation directe des cargaisons de céréales.

La restriction d'usage de cet insecticide, qui devait entrer en vigueur le 25 avril, avait semé la panique chez les exportateurs français, qui redoutaient de ne plus pouvoir exporter leurs blé, orge et autres céréales vers leurs principaux clients en Afrique.

Comme le demandait le gouvernement, l'Agence de sécurité sanitaire l'a à nouveau pleinement autorisé jeudi, en vertu d'un règlement européen permettant les exportations hors Union européenne si le pays importateur « exige ou accepte » une fumigation par contact direct avec les grains, « afin de prévenir l'introduction d'organismes nuisibles ».

« Nous saluons la décision de l'Anses de se ranger sous la réglementation européenne, et d'autoriser l'utilisation des tablettes (de phosphure d'aluminium) en contact direct », a réagi auprès de l'AFP Christelle Tailhardat, secrétaire générale du syndicat des exportateurs français Synacomex.

Cette décision « permettra à la filière française céréalière de continuer à servir ses clients », et évitera toute « distorsion de concurrence en Europe », a-t-elle ajouté.

Selon elle, les discussions ont soulevé des questions sur les limites des prérogatives de l'Anses, car bien que la marchandise soit traitée par des opérateurs français, « elle est déjà dédouanée quand les bateaux sont fumigés ».

L'Anses avait de son côté argué n’avoir fait que répondre à la demande du fabricant majeur de l’insecticide, la société néerlandaise UPL, qui aurait demandé à l’Anses uniquement l’homologation du produit pour un mode de diffusion indirect.

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