Europe de l’est : la France dénonce à son tour des « mesures unilatérales »

Depuis le début de la guerre, les économies des pays frontaliers de l'Ukraine et la Bulgarie sont déstabilisés par l'arrivée massive de grains ukrainiens. (©Pixabay)
Depuis le début de la guerre, les économies des pays frontaliers de l'Ukraine et la Bulgarie sont déstabilisés par l'arrivée massive de grains ukrainiens. (©Pixabay)

« La solidarité (avec les pays frontaliers de l’Ukraine) est commune et les positions sur les marchés doivent être communes ». Ce sont les mots de Marc Fesneau : sur son compte Twitter, le ministre de l’agriculture revient sur son intervention à la réunion de la formation « Agriculture et pêche » du Conseil de l’Europe qui avait lieu le 25 avril.

Il y a évoqué les mesures que la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie ont prises depuis le 15 avril pour interdire les importations sur leur territoire de produits agricoles ukrainiens, dont l’afflux avait conduit au fil des mois à des problèmes logistiques, fait chuter les prix locaux, et provoqué la colère voire la détresse des agriculteurs.

La Commission européenne a depuis promis une aide de 100 millions d’euros pour soutenir les producteurs de ces quatre pays et de la Roumanie, « dans le cadre d'une approche commune européenne », a déclaré sa présidente Ursula von der Leyen. Elle s’ajoute au soutien de 56,3 M€ promis fin mars à la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie. Le transit de produits ukrainiens a par ailleurs repris via la Pologne, qui a aussi annoncé des aides gouvernementales.

« Lors du précédent Conseil, j’ai exprimé la solidarité de la France avec les pays frontaliers très touchés par les conséquences de la guerre, notamment économiques, sur le marché des céréales », reprend Marc Fesneau.

Mais « cette solidarité doit s’exprimer dans un cadre européen » : « nous devons rester vigilants face aux mesures unilatérales prises par certains États membres en matière de suspension des importations, temporaires ou partielles. Toute discussion avec l’Ukraine sur des questions relatives aux échanges, qui pourraient affecter nos agriculteurs doit se faire dans un cadre européen ! », alerte-t-il.

En cela, il rejoint la réaction de la Commission européenne, qui, le 17 avril, jugeait « inacceptable » la décision des pays d’Europe de l’est d'interdire les importations de céréales ukrainiennes.

Au sujet de la réserve de crise de la Pac utilisée par l’UE pour soutenir ces pays, le ministre incite à la précaution : « on a besoin de savoir ce qu’on a fait des premières dizaines de millions d’euros qui ont été ventilés et on doit documenter l’enveloppe supplémentaire qui est réclamée, parce qu’il y a des pays plus durement touchés que d’autres ».

Il évoque enfin « d’autres conséquences sur d’autres marchés, un peu plus loin des frontières ukrainiennes, sur lesquelles il faut documenter les choses et voir les besoins ».

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