Alex pense que c’est « perdu d’avance ». Il estime même que « les syndicats agricoles ont déjà tout arrangé avec les dirigeants politiques ». « Aucun intérêt à se déplacer, selon lui, tant que c’est sous une bannière syndicale. »
« Pour n’avoir que des mesurettes ? »
Maxens se demande également « pourquoi » organiser de nouvelles mobilisations agricoles en novembre. Certes, depuis les manifestations d’agriculteurs de janvier 2024, il y a eu la météo pourrie, « les mauvaises récoltes, les crises sanitaires » (FCO, MHE)…, poursuit-il avant de rétorquer : de toute façon, le gouvernement ne lâchera que « des mesurettes (allègement d’impôts, défiscalisation du GNR, etc. ») Des aides « court terme qu’il faudra rembourser, sans aucune garantie de prix, de rendement, ou de baisses des charges », reprend ce lecteur.
Nous avons besoin de cash, pas de promesses !
« L’Europe distribuera aussi des clopinettes, pour faire accepter l’accord de libre-échange avec le Mercosur, clopinettes qui se noieront dans des primes et disparaîtront au gré des contraintes budgétaires », ajoute-t-il, rappelant que le monde agricole a déjà été échaudé. « Ce qu’il manque dans les exploitations, c’est du cash, pas des promesses […] », martèle-t-il. Et de résumer : « À part vider les cours de ferme, ces manifs ne serviront pas à grand-chose. »
« Rien de neuf, sauf l’ampleur des dégâts »
« Que de la figuration !, lance DaSa. Moi, j’en aurai marre de manifester pour ne rien avoir en retour. De la perte de temps et d’argent !! De beaux engagements au niveau local, réduits en fumée à l’échelon national. » « Quelle réelle force de conviction et pouvoir de négociation ont ces syndicats ? Peut-être est-ce voulu ? […] », s’interroge-t-il.
« […] Des actions fortes… pour des mesurettes !, répète Bapt qui réclame « des marges rémunératrices et une baisse des coûts de production […] » Il faut manifester devant les entreprises de l’amont et l’aval de la filière, exhorte ce lecteur. Depuis la colère agricole de début d’année, « rien de neuf, confirme Jérôme, si ce n’est l’ampleur des dégâts dans les campagnes ! » « […] Il n’y a plus de pilote dans l’avion depuis longtemps !! » Au soutien financier de l’État, ce lecteur préférerait que celui-ci « n’enfonce pas les agriculteurs avec des choix discutables ».
« Pourquoi attendre que le Mercosur soit signé… »
« Astiquez vos beaux tracteurs pour les montrer sur les ronds-points ou ailleurs, et rentrez chez vous avec des promesses » qui ne seront pas tenues, ironise pioupiou. « Pourquoi attendre mi-novembre ? », s’étonne steph72. C’est-à-dire que « l’accord Mercosur soit signé ?? […] ». « Ils ne veulent pas sortir trop tôt. Il faut être à la une pour la fin d’année, à l’approche des élections chambres », répond Nn.
Bloquer plutôt Rungis le 15 décembre.
« Il fallait faire la grève des semis […] », suggère Gibero. Ou « bloquer Rungis le 15 décembre », enchaîne Maxens. Sans quoi les agris n’obtiendront que « quelques pécadilles dont ils ne verront pas la couleur, le Mercosur sera signé et les exploitants continueront à faire faillite. […] » Marus craint, quant à lui, de « la casse » qui entretiendra « l’agribashing […] ».
