Les problèmes commencent à se faire sentir sur le transport de céréales. Les mesures drastiques prises par le gouvernement ont entraîné un ralentissement de l’activité économique, et le droit de retrait exercé par certains salariés ou même leur absence en raison de problèmes de garde d’enfant ou de maladie, impacte le bon fonctionnement du secteur.
Des problèmes sur le fret routier et ferroviaire sont remontés par de nombreux acteurs de la filière. La mise en place de contrôles aux frontières ainsi que la réduction drastique de personnel entraînent des retards de livraisons et une nette augmentation des coûts de livraison. Ces problèmes logistiques perturbent ainsi le marché français et entraînent une hausse des primes du marché physique.
Beaucoup d’incertitudes planent sur la poursuite des échanges internationaux dans de bonnes conditions. Les contrôles sanitaires pratiqués par certains pays aux frontières intérieures de l'Union européenne ont entraîné des « perturbations sévères » dans l'acheminement des marchandises, déplore le secteur de l'agro-alimentaire européen. Mais les acteurs se mobilisent pour tenter d'assurer le maintien de la chaîne agroalimentaire malgré ce contexte inédit, et n'hésitent pas à le faire savoir, à l'instar d'InVivo.
#COVID?19 #ContinuiteDactivité pour le maintien de la chaîne #agroalimentaire @InVivo_Silos
— InVivo Logistique & stockage ???? ??? (@InVivo_Silos) March 19, 2020
?? hier chargement 2000t de #blé ?? pour Dunkerque, réception #orge de brasserie ?? et #colza pic.twitter.com/6SBzjLm4Q1
L’agriculture, un « secteur prioritaire »
Depuis la mise en place du confinement général en France, le gouvernement a rappelé à maintes reprises que l’agriculture faisait partie des « secteurs prioritaires », invitant l’ensemble des acteurs de la filière au maintien de l’activité − dans le respect des consignes de confinement établies par le gouvernement, bien entendu −.
« Les agriculteurs français vont continuer à produire, nos entreprises agroalimentaires vont être capables de transformer les produits agricoles pour nous nourrir », avait expliqué le ministre de l’agriculture le 16 mars dernier.
Malgré les perturbations, aucune pénurie n'est à prévoir dans le secteur alimentaire en France, d'après le gouvernement, qui s'efforce de rassurer les citoyens inquiets.
Mais face au risque de manque de bras dans certaines filières agricoles, de nouvelles initiatives voient le jour, à l'instar de la page « des bras pour ton assiette », lancée par Wizifarm, qui consiste en une plateforme en ligne mettant en relation des agriculteurs en recherche de main d’œuvre et des travailleurs disponibles.
