On assiste à « une véritable rupture, qui met un terme à la phase d'euphorie de 2007-2014 », et devrait avoir des conséquences pour les économies des pays producteurs », a estimé lors d'une conférence de presse Philippe Chalmin, professeur d'histoire économique à l'université Paris-Dauphine et coordinateur de la 29e édition de ce rapport annuel.
Selon le rapport, le prix du pétrole a reculé en moyenne de 7 % en 2014, avec notamment une division par deux du prix au second semestre, soit « de loin l'événement le plus important de l'année ».
En parallèle, la planète a connu de très bonnes récoltes agricoles, surtout pour les céréales et les oléagineux, grâce à des conditions climatiques quasi optimales sur l'ensemble de l'année.
Les prix du blé ont reculé de 10 à 15 % en 2014 par rapport à 2013, et ceux du maïs de 30 %, tandis que le soja perdait 12 %. Lait, sucre, coton et caoutchouc ont aussi vu leurs prix baisser, ainsi que le fret maritime et la plupart des métaux.
En hausse en revanche : les prix des viandes, du café et du cacao, ainsi que le nickel.
Pour Philippe Chalmin, ce recul des prix « sonne le glas de l'illusion (de la fin des années 2000, ndlr) que la quête des matières premières tirerait la croissance mondiale ».