Nouvelle hausse des taxes à l’export en Argentine

L'Argentine, le plus grand exportateur mondial de tourteaux de soja, en a exporté 28,83 Mt durant la campane 2018/19.
L'Argentine, le plus grand exportateur mondial de tourteaux de soja, en a exporté 28,83 Mt durant la campane 2018/19. (©Pixabay)
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M ercredi dernier, le ministère argentin de l'agriculture avait annoncé la suspension des exportations de produits agricoles jusqu'à nouvel ordre. Les opérateurs s'attendaient à ce que la mesure soit suivie par une nouvelle hausse des taxes à l'export, et c'est bien ce qui est arrivé. 

L'Argentine a fait passer les taxes à l'export sur le soja, le tourteau de soja et l'huile de soja de 30 à 33 %, mais uniquement pour les agriculteurs produisant plus de 1 000 t de soja. Cette décision fait partie du plan du président Alberto Fernandez pour augmenter la solvabilité du pays, rapportait Reuters.

Cette hausse permettra l'augmentation des rentrées d'argent, mais entachera un peu plus la compétitivité des produits agricoles argentins. En réponse à la mesure les agriculteurs du pays ont décidé de faire grève. Pour rappel, l'Argentine est le premier exportateur mondial d'aliments pour bétail et d'huile de soja utilisés dans la fabrication de biocarburants.

Par ailleurs, la Bourse de commerce de Buenos Aires a augmenté de 1,4 Mt son estimation de production argentine, à 54,5 Mt, contre 56 Mt l’an dernier, tandis que les exports de soja brésiliens ont bondi à 1,6 Mt la semaine passée. Mais alors que la récolte va bientôt commencer, le manque de pluie et les températures élevées de ces derniers jours ont accéléré la perte d'humidité du sol dans les zones de culture clés, ce qui pourrait impacter le rendement. 

Parallèlement, le gouvernement a décidé de maintenir les taxes à 12 % sur les exportations de maïs, de blé et de sorgho et de réduire les taxes sur les exportations de tournesol, en les faisant passer de 12 % à 7 %.

Alors que la mesure pourrait paraître bénéfique pour le cours du colza européen, corrélé au complexe oléagineux, face au coronavirus qui poursuit sa propagation à travers le monde et au risque qui s’accroît, les marchés continuent d’être sous pression. L’épidémie a notamment plombé la demande mondiale de pétrole brut, dont le cours a subi de lourdes pertes. Le prix du baril de pétrole a reculé de près de 30 % depuis début janvier. Face à la situation, les membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs partenaires tentent depuis hier à Vienne de parvenir à un accord pour réguler l’offre par rapport à la demande. Ils ont proposé à leurs partenaires un nouvel accord de réduction de production, mais le marché s’attend à un refus de la Russie. Le marché des huiles continue donc d’être toujours aussi lourd, ce qui est loin de profiter au colza.

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