Le budget agricole 2024 dépassera les 7 Mds€ pour accélérer la transition

Billets et pièces d'euros
Le budget piloté par le ministère de l'agriculture pour 2024 sera porté à 7 milliards d'euros, soit un milliard de plus qu'en 2023. (©Photo Mix/Pixabay)

Le budget du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire atteindra les 7 Mds€ en 2024. C’est une hausse de 1 Mds€ par rapport au budget 2023, comme il l’avait déjà précisé lors de sa visite des « terres de Jim » à Cambrai le 10 septembre dernier. Et c’est 2 Mds€ de plus qu’en 2022.

« Le budget pour l’agriculture et la fôret sera de 7,6 Mds€ en autorisations d’engagement, soit une hausse de 27 % par rapport à 2023, et de 7,1 Mds€ en crédits de paiement, en hausse de 18 % », a détaillé Marc Fesneau à la presse mardi 26 septembre, la veille de la présentation du budget en conseil des ministres. Une augmentation « historique » selon le ministre, pour répondre à « 3 objectifs stratégiques » : « soutenir les agriculteurs et accélérer la transition écologique, assurer la sécurité sanitaire des aliments, préparer l’avenir par l’accompagnementdes jeunes et l’innovation ».

Ce budget prévu pour l’agriculture en 2024 intègre les moyens mis sur la table pour la « planification écologique ». Cette dernière pèsera près d’1,3 Mds€ en autorisation d’engagement et 0,8 Md€ en crédits de paiement.

Budget agricole 2024
Le budget piloté par le ministère de l'agriculture pour 2024 sera porté à 7 milliards d'euros, soit un milliard de plus qu'en 2023. (© Ministère de l'agriculture)

50 000 km de haies replantées d’ici 2030

Parmi les actions nouvelles du volet agricole de cette « planification écologique » figure un plan de replantation de haies, qui sera doté d’un budget de 110 M€. L’ambition de l’État : replanter 50 000 km linéaires de haies bocagères d’ici 2030 pour à la fois contribuer à la préservation de la biodiversité et fournir de la biomasse nécessaire au développement des énergies renouvelables. Marc Fesneau doit détailler les contours de ce plan lors d’un déplacement dans le Morbihan vendredi 29 septembre.

L’objectif de réduction des produits phytosanitaires bénéficiera d’une enveloppe de 250 M€, « auquels il faut ajouter 250 M€ dans le cadre du plan France Relance 2030).

80 M€ seront fléchés dans des programmes de « décarbonation de l’agriculture » et l’agriculture biologique disposera d’une ligne budgétaire de 10 M€, auxquels s’ajouteront les 5 M€ supplémentaires annoncés pour promouvoir les produits bios.

Le budget 2024 présenté par Marc Fesneau prévoit une enveloppe de 100 M€ pour le développement des protéines. Le plan pour reconquérir la souveraineté de la France, notamment en fruits et légumes, sera bien crédité de 200 M€, afin notamment de mieux structurer les filières en amont et en aval. Il s’agit de « gagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035 ».

En matière de meilleure gestion de l’eau, le Gouvernement veut créer un « fonds hydraulique agricole » dès 2024 à hauteur de 30 M€ par an « pour remobiliser et moderniser les ouvrages existants et développer de nouveaux projets dans le respect des équilibres des usages et des écosystèmes et des objectifs du plan eau ».

Toujours dans le cadre de la planification écologique, « la mise en œuvre de diagnostics carbone afin de renforcer le recours à des dispositifs de décarbonation ou le développement de diagnostics au moment de la transmission des entreprises » sera doté d’un budget annuel de 32 M€.

900 M€ pour prévenir et lutter contre les risques sanitaires

En matière de sécurité sanitaire des aliments, le ministère de l’agriculture avait déjà sensiblement renforcé ses moyens pour accentuer la surveillance des maladies animales et végétales. Sur ce chapitre, et alors que trois foyers de maladie hémorragique épizootique détecté dans le Sud-Ouest ont stoppé l’exportation de broutard dans ce secteur, le suivi et la lutte contre les maladies animales bénéficiera d’une enveloppe de 50 M€ au sein d’un budget de 900 M€ prévenir et lutter contre les risques sanitaires.

Pour « préparer l’avenir par la formation des jeunes et l’innovation », 77 M€ provenant du « pacte enseignant » viendront appuyer l’amélioration de l’accompagnement des jeunes dans l’enseignement supérieur agricole.

Par ailleurs, le plafond du compte d’affectation spéciale développement agricole et rural (Casdar), « important levier d’orientation et de financement du système de recherche appliquée et de développement agricole » sera porté à 141 M€, soit + 15 M€ par rapport à 2023). « Cela permettra de financer davantage de projets de recherche, de développement et d’innovation visant à accompagner les transitions écologique et climatique en agriculture », assure le ministre.

À noter que les lignes budgétaires présentées par le ministre n’intègrent pas la revalorisation du crédit d’impôt pour service de remplacement. « Ce point est bien prévu dans le projet de loi de finances 2024 », note le ministre.

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