Bernard Pellausy à Verdun-sur-Garonne a bouclé sa première récolte de la campagne, celle de ses dix hectares d’orge d’hiver. « La veille des pluies, le 10 juin. Résultats : 56 q/ha de rendement, 69 de PS et 12,8 % d’humidité. » Au niveau d’une bonne moyenne malgré les dix jours d’avance. « Normalement, je ne commence pas avant le 20 juin. Mais 18 jours de conditions météo partagées entre vent d’Autan chaud et vent d’ouest froid et sec ont accéléré la maturation des grains. »
Ce qui n’a pas joué en la défaveur des orges a, par contre, rapidement desséché les blés. « Alors que le potentiel était très bon, à 70 q/ha, cette période d’échaudage l’a entamé de 20 q/ha. » Bernard Pellausy a réussi tant bien que mal à contenir le phénomène. « Sur 40 de mes 68 ha de blé, j’ai apporté 30 mm d’eau, mais 5 à 6 jours trop tard pour parvenir à préserver le potentiel de départ. Je n’ai pas pu intervenir à temps parce qu’au même moment, je devais arroser les maïs, soja et tournesol pour assurer une levée homogène. Impossible de tout gérer. » En absence d’eau, le potentiel sera diminué de 25 q/ha, et "seulement" de 15 q ailleurs, pour un résultat moyen à 50 q/ha, quand l’année dernière il atteignait 65 q. « Echaudé mais pas encore mûr, le blé ne devrait pas voir la moissonneuse-batteuse arriver avant le 27-28 juin. » Seul un excès d’eau pourrait aujourd’hui encore plus compromettre la récolte, au niveau de la qualité cette fois.
Quant aux colzas, à part des problèmes de fécondation pour certaines variétés, le potentiel est plutôt bon, à 35 q/ha. « Nous devrions vérifier cela dès la semaine prochaine. »