Plants de pommes de terre : des métiers de passion

épuration de plants de pommes de terre
L’épuration des plants de pomme de terre malades est une tâche peu mécanisée réclamant d’importantes charges de travail. (©BS)

Pour permettre à la France de mériter sa place de deuxième producteur et exportateur mondial des plants de pommes de terre certifiés, les professionnels de leur filière ne peuvent que faire preuve d’excellence. Ses cinq sélectionneurs, ses trois organisations professionnelles de producteurs, ses centaines de multiplicateurs et ses dizaines d’entreprises de collecte et de négoce sont sans cesse en recherche de nouveaux talents. « Nous avons autant de mal à recruter des producteurs que des salariés », intervient Mathieu Bertrand, directeur de Comptoir du Plant.

Le secteur d’activité offre une palette plutôt variée de métiers et accueille volontiers à tous les niveaux de qualification. La sélection variétale va ainsi rechercher, en bac + 5, des profils d’ingénieurs de recherche, de sélectionneurs ou des analystes de la donnée, ou en bac + 2 des techniciens d’expérimentation. Les exploitations de multiplication recrutent des chefs de culture et des travailleurs saisonniers pour les aider durant les périodes de pointe.

Les trois organisations de producteurs, Bretagne-Plants, Comité Centre et Sud et Comité Nord, ont besoin, pour leur part, de personnels qualifiés pour mener à bien leurs opérations de contrôle et de production de vitroboutures. Éric Nirdol, directeur général du Comité Nord, le rappelle : « Notre mission est de mettre en œuvre les inspections et les analyses pour Semae afin de garantir une qualité respectant les cahiers des charges européens. Notre travail de surveillance est intensif. Nous inspectons plusieurs fois la totalité des surfaces de multiplication afin de vérifier l’absence de nématodes à kystes ou de rhizomanie. Après la récolte, nous vérifions que les plants sont exempts de maladie de quarantaine. »

Engagés dans des temps longs

La station du Comité Nord, à Achicourt (Pas-de-Calais), a par ailleurs besoin de personnels qualifiés pour produire, chaque année, à partir de sa collection variétale, près d’un million de vitroboutures. Celles-ci seront ensuite livrées à des producteurs afin de générer, dans leurs serres insect proof, c’est-à-dire étanches aux insectes, des tubercules de génération G0.

Les collecteurs, de leur côté, déploient des équipes commerciales et marketing. Ils disposent de personnels pour gérer les plannings et d’autres pour assurer des tâches logistiques. Édouard Fourrier, directeur général de Desmazières, la filiale française du néerlandais Agrico, emploie une quarantaine de personnes. Il explique que ses activités s’inscrivent dans un temps long. « Notre métier est complémentaire de celui des obtenteurs. Comme il faut une quinzaine d’années pour créer une nouvelle variété, nous avons besoin de connaître très en amont les évolutions des besoins des consommateurs afin de créer des profils variétaux bien adaptés à chaque segment de marché. »

Les cycles de multiplication, pour leur part, s’étalent sur 6 à 8 ans, dont 3 à 4 ans pour les productions de prébases (PB). « Nous avons une grande exigence technique car nous devons sécuriser nos approvisionnements. » L’exigence est identique dans la logistique de livraison des plants. « Cela nous demande de piloter des flux très complexes car nous comptons près de 200 points de stockage chez les producteurs. »

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