Peu avant 15h30 (13h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé progressait de 4,50 euros sur l'échéance de septembre, à 204,75 euros, et de 3,25 euros sur celle de décembre, à 205 euros, pour un peu plus de 24 000 lots échangés. Ces spéculations sur la mise en place d'une taxe à l'exportation afin de limiter la sortie du pays des marchandises russes sont les principaux éléments d'animation du marché, faute d'éléments d'information significatifs. « On soupçonne les Russes d'entretenir ces rumeurs pour soutenir les cours et faire entrer davantage de devises », a déclaré à l'AFP un courtier ayant requis l'anonymat. Le quotidien russe Kommersant, s'appuyant sur une source au sein du ministère, a indiqué jeudi que cette rencontre aurait lieu le 3 septembre, sans qu'il n'y ait de confirmation officielle sur le site du ministère russe.
Le journal relayait aussi un communiqué de l'association nationale des exportateurs de productions agricoles. Dans ce communiqué, l'organisation russe prévient ses membres que, dans le cas où les exportations de céréales et de blé russes dépasseraient respectivement 30 et 25 millions de tonnes, il est possible que le ministère de l'agriculture « soit contraint de demander au gouvernement l'introduction d'une taxe à l'exportation ». Ce mouvement du marché vers le haut entraînait également les orges.
La tonne de maïs était aussi en hausse, regagnant 2,25 euros sur l'échéance de novembre, à 185,25 euros, et 1,50 euro sur celle de janvier, à 188 euros, pour quelque 400 lots échangés. Les prix du maïs sont soutenus par les problèmes de sécheresse qui affectent l'Europe et notamment l'Ouest du continent, et risquent de peser sur les bilans de récolte.