Chicago a évolué en ordre dispersé mardi soir, partagé entre la forte tension du marché et l’annonce d’avancées encourageantes dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine. Les autorités des deux pays ont en effet envoyé des signaux positifs quant à une possibilité d’accords de paix, bien que les combats fassent toujours rage en Ukraine. Le marché est d’ailleurs encore marqué par une demande internationale très soutenue dans un contexte d’incertitudes sur l’offre disponible à court comme à moyen terme.
La Turquie est ainsi de retour aux affaires pour 500 kt de maïs à chargement avril – mai, tandis que l’USDA a annoncé la vente de 240 kt de soja vers des destinations inconnues. Le Gasc a de son côté acheté 101 kt d’huile de soja, dont 80 kt sur la scène internationale. Une partie des opérateurs jugent toutefois les prix du maïs trop élevés compte tenu des fondamentaux du marché, et ce malgré l’absence des offres ukrainiennes à l’international et les risques sur les assolements 2022 du pays.
Les prix du blé ont quant à eux été mis sous pression par une légère amélioration des conditions de culture dans le Kansas après de récentes pluies enregistrées. L’USDA juge toutefois à 25 % seulement le taux de blé d’hiver « bon à excellent » dans l’État, soit une chute de vingt points par rapport à l’an dernier ! les notations dans l’Oklahoma ont par ailleurs été abaissée de trois points, à 21 %, tandis que celles dans le Kansas restent stables à 6 % seulement.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mai 2022 s'est relâché de 1.0 c$/bu, à 11.18 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est enfoncé de 3.2 c$/bu à 7.53 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 a progressé de 5.4 c$/bu, à 16.96 $/bu.
