Quatre variétés de lupin d’hiver sont inscrites – Orus, Magnus, Ulysse et Angus. Ce sont principalement Orus et Magnus qui sont multipliées aujourd’hui. Votre choix doit se faire en fonction du débouché (couleur des graines, teneur en protéines...), et de la localisation de votre parcelle (résistance au froid, précocité à floraison ...), comme le rappelle Terres Inovia.
Penser à l’inoculum !
Contrairement au pois ou à la féverole, Bradyrhizobium lupini, le rhizobium spécifique au lupin, n'est pas naturellement présent dans tous les sols français. Il est donc fortement conseillé d’inoculer une parcelle portant pour la première fois du lupin, afin d’assurer son autonomie azotée.
Date et densité de semis
Semer le lupin entre le 10 et le 30 septembre. Dans le Sud-Ouest, les semis peuvent être retardés jusqu’à la mi-octobre. Semer dans de bonnes conditions de ressuyage afin de favoriser la mise en place d’un système racinaire solide.
Ne semer ni trop dense (risque maladie) ni trop profond : semer 25-30 graines/m², à 2-3 cm de profondeur – objectif 20 à 25 plantes par m² en sortie d’hiver.
Le but est de favoriser une levée rapide et homogène, et de dépasser au plus vite le stade de sensibilité à la mouche des semis (avant le stade 4 feuilles).
Désherbage
La gestion de l’enherbement reste l’un des points les plus délicats de l’itinéraire technique de la culture. En effet, peu de produits sont homologués sur lupin, limitant parfois le spectre d’action du désherbage chimique.
Néanmoins, la réhomologation du Cent 7 (isoxaben – AMM mars 2021) en pré et post levée permet de compléter les possibilités permises par le Prowl 400 et le Centium 36SC.
À noter qu’en lupin d’hiver la propyzamide (Kerb Flo) est également utilisable, permettant une bonne gestion des graminées.
Le lupin est une culture qui se prête bien au désherbage mécanique : complémentaire aux interventions chimiques, l’utilisation quand cela est possible de la herse étrille et surtout de la bineuse permet de maintenir les parcelles dans un meilleur état de propreté.
Attention aux limaces
La limace est, avec la mouche des semis, l’un des principaux ravageurs des jeunes lupins : elle s’attaque aux cotylédons, aux jeunes feuilles, mais également aux racines, sur lesquelles des morsures arrondies peuvent être observées. Ces morsures fragilisent les jeunes plantes et les rendent plus sensibles aux aléas hivernaux (humidité des sols, gels…). Il est donc important de surveiller ce ravageur dès le semis et de protéger les lupins en cas de présence importante.