« Plus que tout, ce sont des achats des fonds d'investissements » qui ont fait monter le prix du soja, a indiqué Jason Britt, de Central States Commodities, précisant que ces fonds feignaient pour l'instant d'ignorer l'abondance de la récolte de soja américain. Cet appétit pour le soja a pu être déclenché « par quelques inquiétudes sur la production d'huile de palme en Malaisie », a estimé Dewey Strickler, d'AG Watch. L'huile de palme et l'huile de soja sont substituables, des tensions sur le marché de la première peuvent donc se faire ressentir sur l'ensemble du complexe du soja. « On ne manque pas d'huile de palme », a toutefois nuancé Dewey Strickler, ajoutant que des « problèmes météorologiques en Malaisie ont renforcé la crainte que les estimations de production ne soient revues à la baisse ».
La hausse des prix du soja s'est alors transmise aux céréales. Le maïs a pu profiter du soutien supplémentaire de quelques doutes concernant la météo aux Etats-Unis, qui pourrait gêner un peu la fin des moissons. De plus, « s'ils le peuvent, les agriculteurs ne vendent pas et attendent de meilleurs prix », a indiqué Jack Scoville, de Price Futures, dans une note. Autre facteur cité par les analystes pour expliquer la hausse générale de mercredi, le dollar a marqué le pas face à la plupart des autres devises. Cela a temporairement arrêté la dégradation de la compétitivité des produits agricoles américains par rapport à leurs concurrents libellés dans d'autres devises.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé mercredi à 3,5400 dollars contre 3,4925 dollars mardi. Le boisseau de blé pour décembre, lui aussi le plus actif, s'échangeait à 4,1150 dollars, contre 4,0425 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour janvier, nouveau contrat le plus échangé, coûtait 10,2100 dollars contre 10,0225 précédemment.
