Dans son rapport mensuel, l'USDA révise à 23 Mt (+1 Mt) les exportations de blé de l'Union européenne, dont les stocks de fin de campagne, donc avant les prochaines récoltes, sont réduits d'autant ou presque. Au Canada, les stocks sont également revus en très légère baisse, du fait de stocks de début de campagne corrigés. Enfin, une révision à la baisse (- 1 Mt) de la production au Kazakhstan achève ce tableau d'un rapport plutôt neutre, ou de nature à soutenir très légèrement les cours, selon Nathan Cordier, analyste au cabinet Agritel. Si les stocks mondiaux de blé sont revus en nette hausse, il s'agit en grande partie de la conséquence d'une révision à la hausse des stocks en Inde, dont la consommation intérieure est revue à la baisse de 3 Mt. « Cette réduction se base sur une révision à la hausse des estimations de stocks de blé par le gouvernement indien en 2018/19 », indique l'USDA en préambule de ce rapport.
Pour autant, cette donnée n'aura « pas d'impact sur le marché », selon Nathan Cordier, qui rappelle que l'Inde ne fait partie ni des grands importateurs, ni des grands exportateurs de blé. En ce qui concerne le maïs, les stocks mondiaux sont légèrement revus à la baisse (- 1,2 Mt), mais les États-Unis voient leur stocks s'alourdir de 2,5 Mt du fait d'une très légère baisse de la consommation d'éthanol et d'une diminution des exportations de près de 2 Mt, souligne Nathan Cordier, qui voit dans ces chiffres un caractère « légèrement baissier ». Enfin, en ce qui concerne le soja, « c'est le statu quo », selon Nathan Cordier. Les stocks mondiaux ne bougent en effet presque pas, tout comme les chiffres d'exportations. Les États-Unis et la Chine sont encore en pleines négociations pour mettre un terme à la guerre commerciale qui les oppose. Au centre de ce conflit, entre autres, les exportations de soja des Etats-Unis vers la Chine, premier consommateur et importateur mondial.
