Dans le cadre du Plan Ecophyto, des prototypes de systèmes de culture ont été conçus dans l’objectif de réduire l’usage des pesticides. Testés depuis 2010 à l’Inra de Toulouse, ces systèmes de culture démontrent la possibilité d’y parvenir (Ift réduits de 50 % et plus) tout en maintenant la marge nette à l’échelle de la rotation et en moyenne pluriannuelle. Ces prototypes reposent sur un allongement de la rotation, une diversification des espèces cultivées, l’utilisation de couverts intermédiaires, le choix de variétés adaptées, le mélange de variétés et d’espèces (cultures associées).
Utilisées dès la naissance de l’agriculture, les cultures associées ont été abandonnées au profit des cultures monospécifiques et monovariétales. Depuis 2005, l’Inra de Toulouse teste les associations de blé dur et pois ou féverole ou, depuis 2015, blé de printemps et lentille. Les résultats montrent que « les différentes associations testées permettent d’améliorer la teneur en protéines de la céréale comparativement aux cultures « monospécifiques classiques » de blé dur, notamment en situation de bas niveau de fertilisation azotée ».
Il a également été observé une forte hausse du rendement en agriculture biologique (en moyenne de 27 %). Les cultures associées contribuent également à la lutte contre certains ravageurs tels que les pucerons verts et à la réduction des populations d’adventices en comparaison aux cultures de légumineuses monospécifiques.
Le développement de ce type de culture dans les circuits habituels nécessite des adaptations de la part des agriculteurs et des autres acteurs de la filière. Les économistes de l’Umr Agir étudient la question.
