Alors que la moisson de blé débute dans l’hémisphère nord, le climat n’a plus que quelques semaines pour influer sur les potentiels de production.
En Europe, le déficit hydrique s’accroît sur les principaux pays producteurs (nord et est de la France, Allemagne, Pologne) et peut continuer à réduire le potentiel de production de blé tendre. Les cultures de printemps, et notamment l’orge de brasserie, sont également susceptibles d’être endommagées.
La région mer Noire promet encore relativement peu de surprises alors que la récolte de blé approche. Les zones de production sont soit plutôt bonnes (Ukraine, région de Krasnodar en Russie), soit déjà bien trop impactées (région de Volgograd). La bonne pluviométrie sur les blés de printemps russes laisse un certain niveau de sécurité même sans pluie durant quelques semaines en Sibérie.
Un élément météorologique susceptible d’apporter un véritable soutien est la situation aux Usa si les pluies continuent de ralentir la moisson de blé et de dégrader la qualité. Or les prévisions actuelles montrent plutôt un temps plus chaud et sec pour les jours à venir. On surveillera aussi dans le pays les températures durant la période critique de la floraison du maïs capables d’apporter un soutien à toutes les céréales. La situation américaine humide nous rappelle le souvenir de la moisson 2014 et souligne que rien n’est joué tant que le grain n’est pas dans les silos.