Dans la foulée de la Bourse de Chicago, où le blé entame sa décrue après avoir atteint son plus haut niveau en 13 mois, la tonne de blé perd 1,75 euro sur Euronext à la mi-journée cotant 215 euros peu avant 13h (11h Gmt) pour l'échéance la plus proche et 206,50 pour celle de novembre. Le marché est alerte avec près de 4.000 lots échangés. Le maïs qui a évolué plus modérément lundi suit tout de même le mouvement à la baisse en cédant 1,25 euro la tonne à échéance de juin, s'affichant à 184,75 euros ; la tonne perd également un euro sur celle d'août à 190,25 euros. En revanche, le marché est amorphe avec 460 lots échangés.
Les tensions en Ukraine avaient contribué lundi à doper les cours. La région mer Noire contribue pour plus du quart des exportations mondiales de blé et de maïs et l'Ukraine est aujourd'hui le troisième plus grand exportateur de maïs avec 16 % du marché mondial selon le Conseil international des céréales (Igc). Mais l'inquiétude se dessine sur les capacités de la région à maintenir son offre dans les prochains mois.
Simultanément, la prévision de températures élevées dans l'ouest des Etats-Unis risque d'affecter les cultures alors que la sécheresse persistante dans les plaines du Sud a déjà eu un impact négatif sur le blé d'hiver. Certaines régions de culture du maïs ont par ailleurs souffert du temps trop froid et humide qui a retardé les semis américains.
En France, sur le marché de gré à gré, les prix du blé et de l'orge ne bougeaient pas, et le maïs continuait de progresser.