Les prix du blé s'étaient hissés la veille à leur plus haut niveau depuis juin. « Le mois de décembre est un mois toujours très volatil sur le marché agricole, en l'absence de beaucoup de nouvelles » sur le terrain aux Etats-Unis, « et il ne faut pas grand chose pour provoquer son retournement », a commenté Jason Britt, de Central State Commodities.
Or, après un accès de faiblesse lundi, « le retour en force du dollar a pesé sur le marché agricole, comme sur le reste des matières premières », a noté l'analyste. Un billet vert plus cher rend en effet moins intéressants les achats de produits agricoles libellés en dollars pour les acheteurs munis d'autres devises.
Des doutes sur de possibles réductions ou limitations sur les exportations de blé russe, en proie à une vague de froid, qui avaient fait grimper les prix de la céréale la veille, ont d'autre part provoqué une petite rechute des prix. « Il semblerait que la Russie aurait plus à perdre qu'à gagner en réduisant ses exportations », a ainsi noté l'analyste Arlan Suderman, de Water Street Solutions. En effet, « avec la chute des prix du brut, le pays à besoin de liquidités, et il semble peu probable que des réductions trop lourdes de ses ventes soient envisagées à l'heure de ses difficultés budgétaires », a renchéri Jason Britt. L'or noir représente à lui seul la moitié des rentrées budgétaires de la Russie et le plongeon de ses cours depuis la mi-juin a lourdement pesé sur la valeur du rouble.
Le boisseau de blé (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif en ce moment, s'est établi à 6,0525 dollars contre 6,0675 dollars la veille. Le boisseau de maïs à même échéance a terminé lundi à 3,6775 dollars contre 3,8975 dollars lundi. Le boisseau de soja pour livraison en janvier, le contrat le plus échangé, a clôturé à 9,9575 dollars contre 10,1700 dollars à la précédente clôture.