« On entend de plus en plus de rumeurs sur le fait que la Chine est en train d'annuler plusieurs commandes passées non seulement auprès des Etats-Unis mais aussi auprès du Brésil. Même si rien n'est encore confirmé, il semble de plus en plus probable que cela va finir par se concrétiser », a relevé Christopher Narayanan de la Société Générale. Les investisseurs sont d'autant plus nerveux que Pékin a publié en début de semaine des chiffres faisant craindre un net ralentissement de la croissance du pays, premier importateur mondial de soja.
A l'inverse, « la demande pour le maïs et le blé américain semble solide et les exportations s'affichent à un niveau élevé depuis le début de l'année », a souligné Christopher Narayanan. Le blé produit aux Etats-Unis profite notamment « des problèmes de production et de logistique rencontrés par l'Australie et le Canada », deux autres grands pays exportateurs de la céréale, a-t-il ajouté. Et sur le marché du maïs, « la demande, aussi bien pour l'alimentation animale que pour la production d'éthanol, résiste bien », a noté le spécialiste.
La persistance des tensions entre l'Ukraine et la Russie, deux grands pays exportateurs de maïs et de blé, « continue d'apporter du soutien aux prix des céréales », a par ailleurs relevé Paul Georgy de la maison de courtage Allendale.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, a clôturé mercredi à 4,8850 dollars contre 4,8325 dollars mardi. Le boisseau de blé pour la même échéance a terminé à 6,8375 dollars contre 6,5900 dollars à la précédente clôture. Le boisseau de soja également pour livraison en mai s'est établi à 13,8700 dollars contre 14,1300 dollars la veille.
