Vers 13h45 (12h45 GMT), sur Euronext, la tonne de blé perdait 75 centimes sur l'échéance de mai à 210,75 euros la tonne et un euro sur celle de novembre à 201,75 euros, dans un volume d'échange d'environ 7.000 lots, toutes échéances confondues. A la même heure, le maïs gagnait 50 centimes sur l'échéance de juin à 186,75 euros et 1 euro sur celle d'août à 192 euros. Environ 800 lots avaient changé de main.
« Le marché est calme, on a une consolidation et une parité monétaire plus favorable. Mais on surveille la Crimée et le référendum de ce week-end, les prix ne peuvent pas bouger » avant cette échéance, a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. « Les éléments politiques et économiques prennent le leadership » sur le comportement actuel des marchés des céréales, la crise en Ukraine venant soutenir les prix, ajoute le cabinet Agritel dans une note.
« Les exportations de grains au départ des ports ukrainiens de la mer Noire se poursuivent à un rythme record, faisant fi du marasme politique », répète Agritel citant l'exemple de l'entreprise Nibulon, qui devrait « établir un nouveau record d'activité sur la campagne en cours », avec 3,6 millions de tonnes déjà chargées. Mais un « risque de ralentissement » n'est pas à exclure : « les acheteurs turcs de matières premières agricoles ont pris du recul vis-à-vis de l'Ukraine et ils mentionnent le risque politique comme un handicap majeur à la poursuite de leur activité », explique la même source.
Le marché européen du blé reste par ailleurs soutenu par de fortes exportations. Depuis le début de la campagne 2013/2014, l'Union européenne a exporté 21,3 millions de tonnes de blé, contre un peu plus de 14 millions l'an dernier à la même époque, expliquent plusieurs analystes.
« Le maïs tire également son épingle du jeu en raison d'une demande européenne particulièrement dynamique à en juger par le niveau record des importations à ce stade de la campagne », explique Agritel. Les importations de maïs s'élèvent à un peu plus de 9 millions de tonnes pour la campagne 2013/2014, contre 8 millions l'année passée, selon les chiffres de la Commission européenne cités par plusieurs analystes.
En France, sur le marché de gré à gré, le prix des céréales était quasiment stable.